Félix Tshisekedi: "Ces scrutins, inédits dans leur forme et leur mobilisation, financés à 100% sur fonds propres, ont consacré la souveraineté du Peuple congolais qui s’est librement choisi de nouveaux représentants"

Les électeurs à l'isoloir pour voter ce dimanche 30 décembre 2018.

En marge de la traditionnelle cérémonie d'échange de vœux avec les diplomates accrédités en République Démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi est revenu sur les dernières élections générales tenues au mois de décembre de l'année dernière. Il a affirmé que ces élections, financées entièrement par la RDC, ont consacré "la souveraineté" du peuple congolais qui s'est permis de se choisir ses dirigeants à tous les échelons du pays.

"Intervenant quelques jours à peine après ma nouvelle investiture comme Président de la République et gardant à l’esprit la triste résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernements sur le continent et le recul des libertés fondamentales, je m’en voudrais de ne pas revenir, en premier lieu, sur les élections générales qui se sont tenues ici, en République Démocratique du Congo, le mois dernier. Ces scrutins, inédits dans leur forme ainsi que dans leur mobilisation et financés à 100% sur fonds propres, ont consacré la souveraineté du Peuple congolais qui, conformément à la Constitution et par l’exercice de son droit civique, s’est librement choisi de nouveaux représentants aux niveaux présidentiel, législatif, provincial et communal", s'est félicité Félix Tshisekedi dans son discours de circonstance mardi 30 janvier 2024 au Palais de la Nation.

Par la même occasion, Félix Tshisekedi a salué le travail réalisé par la Commission Électorale Nationale Indépendante, qui, d'après lui, a relevé le défi d'organiser 4 scrutins combinés. Saluant le soutien des "États amis" dans la logistique à la CENI, Félix Tshisekedi estime que la présence des invités venus d'ailleurs à la cérémonie de son investiture est une marque de reconnaissance à l'endroit du peuple qui ne vit plus en vase clos sur le plan diplomatique.

"J’aimerais à nouveau saluer et exprimer ma reconnaissance au Gouvernement ainsi qu’à la Commission Électorale Nationale Indépendante, « CENI » en sigle, qui ont surmonté avec succès ce défi. Cette reconnaissance va également, et avant tout, au Peuple congolais, que je remercie pour m’avoir gratifié du privilège de m’offrir un second mandat à la tête de notre pays ; mais aussi, aux Chefs d’État et de Gouvernement, à leurs représentants et aux délégations de haut-niveau qui ont rallié Kinshasa, le 20 janvier dernier, pour assister à la Cérémonie de mon investiture", a rappelé Félix Tshisekedi dans son discours.

Et de poursuivre :

"D’apparence anodine, la présence nombreuse d'éminentes personnalités internationales à la dite cérémonie, dont les Chefs d’État et de Gouvernement amis ; l’appui logistique fourni à la CENI par les Nations Unies, la République arabe d’Égypte et les républiques voisines d’Angola et du Congo, dans les dernières semaines précédant la tenue des élections ; sont autant de motifs de satisfaction et de fierté pour notre pays qui fut hier, un temps, ostracisé sur la scène diplomatique internationale."

Le 4e cycle électoral en République Démocratique du Congo a consacré la réélection de Félix Tshisekedi à la tête du pays avec 73,47%, selon les chiffres de la Cour constitutionnelle. Suivi de Moïse Katumbi Chapwe avec 18,08%, Martin Fayulu Madidi 4,92% et Adolphe Muzito 1,12%.

Cette réélection de Félix Tshisekedi est contestée par certains leaders politiques de l'opposition suite aux irrégularités et actes de fraudes dénoncées après les opérations de vote. C'est le cas de Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege et d'autres qui appellent à un dialogue pour la réorganisation des élections avec une CENI et une Cour constitutionnelle recomposées.

Clément MUAMBA