La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a dévoilé les noms de 688 personnes élues provisoirement députés provinciaux. Selon les résultats dévoilés dimanche 22 janvier 2024, Félix Tshisekedi Président de la République réélu à travers les forces politiques membres de l'union sacrée de la nation est assuré de contrôler les provinces lors de cette nouvelle législature.
Comme aux législatives nationales, le parti présidentiel Union pour la démocratie et le progrès social ( UDPS/Tshisekedi) a raflé des sièges dans 25 provinces de la République, sauf dans la province du Kwilu où le parti n'a pas obtenu de siège aux législatives provinciales. Bas-Uele (3), Équateur (1), Haut-Katanga (10), Haut Lomami (3), Haut-Uele (3), Ituri (4), Kasaï (6), Kasaï Central (6), Kasaï Oriental (8), Kinshasa (14), Kongo Central (6), Kwango (3), Kwilu (0), Lomami (3), Lualaba (2), Mai Ndombe (1), Maniema (3), Mongala (4), Nord-Kivu (3), Nord-Ubangi (1), Sankuru (4), Sud-Kivu (7), Sud-Ubangi (1), Tanganyika (2), Tshopo (3) et enfin Tshuapa (1), ce qui fait un total de 102 députés provinciaux pour l'UDPS/Tshisekedi.
Après le parti présidentiel, vient le regroupement politique cher à Modeste Bahati Lukwebo Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A): Bas-Uele (1), Équateur (3), Haut Katanga (0), Haut Lomami (3), Haut-Uele (0), Ituri (5), Kasaï (4), Kasaï Central (4), Kasaï Oriental (3), Kinshasa (6), Kongo Central (4), Kwango (2), Kwilu (4), Lomami (3), Lualaba (0), Mai Ndombe (1), Maniema (0), Mongala (0), Nord-Kivu (0), Nord Ubangi (2), Sankuru (1), Sud-Kivu (8), Sud Ubangi (2), Tanganyika (5), Tshopo (5) et enfin Tshuapa (0) ce qui fait un total 66 députés provinciaux. À ce nombre, il faudra ajouter 8 sièges raflés à (Kasongo Lunda, Beni Ville, Fizi, Kabare, Kalehe, Walungu, Isangi et Kisangani) par l'Alliance pour l’essor et la démocratie du Congo et Alliés (AEDC-A) une autre formation politique sous tutelle de Modeste Bahati Lukwebo, ce qui ramène le total à 74 sièges.
À la troisième position, viennent les formations politiques proches de Vital Kamerhe, un autre membre du Présidium de l'Union sacrée de la nation. Il s'agit de A/A-UNC (Action Des Alliés et Union pour la Nation Congolaise): Bas-Uele (0), Équateur (0), Haut Katanga (0), Haut Lomami (0), Haut-Uele (4), Ituri (4), Kasaï (5), Kasaï Central (3), Kasaï Oriental (0), Kinshasa (0), Kongo Central (6), Kwango (0), Kwilu (0), Lomami (0), Lualaba (3), Mai Ndombe (0), Maniema (2), Mongala (2), Nord-Kivu (2), Nord Ubangi (1), Sankuru (2), Sud-Kivu (8), Sud Ubangi (0), Tanganyika (0), Tshopo (3) et enfin Tshuapa (0). Ce qui fait un total de 45 sièges. En y ajoutant les 2 sièges raflés par A/VK 2018 dans le Haut Uele, 1 siège au Sankuru et 3 sièges au Sud-Kivu, Vital Kamerhe atteint au total 51 sièges aux élections législatives provinciales.
Après le Top 3, il y a également d'autres formations politiques. Un autre membre du Présidium de l'Union sacrée Jean-Pierre Bemba Gombo avait aligné le Mouvement de Libération du Congo (MLC) et le regroupement politique Alliance des partis alliés au Mouvement de Libération du Congo (APA/MLC) qui ont obtenu respectivement 29 sièges et 8 sièges ce qui fait au total 37 sièges, l'Alliance pour l'Avènement d'un Congo Prospère et Grand” (AACPG) de Puis Mwabilu qui compte près de 30 députés provinciaux, le regroupement politique « Alliance-Bloc 50 » (A/B50), dirigé Julien Paluku Kahongya compte une vingtaine d'élus provinciaux et tant d'autres telles que AB (Agissons et Bâtissons) dirigé par Sama Lukonde Kyenge, l’Alliance des acteurs attachés au peuple (AAAP) dirigé par Tony Kanku, 2A/TDC ( Action des Alliés/Tous pour le Développement du Congo) Etc.
Il sied de signaler que les territoires sous contrôle du M23 et celui qui fait face à la milice Mobondo ne sont pas concernés par les résultats publiés par la CENI. À cette catégorie s’ajoutent, les circonscriptions électorales de Masimanimba en Province du Kwilu et de Yakoma en Province de Nord- Ubangi où la CENI a annulé tous les suffrages suite aux irrégularités documentées par elle.
Sans préjudice des conclusions des enquêtes en cours, les circonscriptions électorales de Budjala (Province du Sud-Ubangi), de Bomongo et de Makanza (Province de l'Equateur), ne sont pas non plus concernées. D'après la décision lue par Patricia Nseya, rapporteure de la CENI, la Commission ad hoc continue à enregistrer les dénonciations en rapport avec les cas de vandalisme, de détention illégale des dispositifs électroniques de vote ainsi que de violences perpétrées sur les électeurs et le personnel de la CENI. Les sanctions appropriées seront prises à l'endroit de tout candidat et agent de la CENI qui serait impliqué dans les cas précités.
Clément MUAMBA