Les ambassades de l'Allemagne, la Belgique, le Canada, l'Espagne, la France, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, et la République Tchèque ont émis une déclaration conjointe ce samedi 23 décembre concernant les élections du 20 décembre en RDC.
« Alors que les opérations de vote sont clôturées, nous continuons de suivre de près le déroulement du processus électoral en République démocratique du Congo. Nous saluons l'élan démocratique dont ont fait preuve les électeurs congolais en faisant la file, parfois pendant des heures, dans le calme, malgré les difficultés, pour exercer leur droit de vote, ainsi que les efforts de la CENI et de ses agents, et le travail en cours des missions d'observation nationales et internationales », ont-ils déclaré.
Ils ont ajouté : « Tandis que le décompte des voix se poursuit, nous appelons toutes les parties prenantes, en particulier les acteurs politiques, les candidats et leurs soutiens, à continuer de faire preuve de retenue, laisser le temps au processus de se poursuivre et à faire valoir leurs contestations de manière pacifique, conformément aux lois et à la Constitution de la RDC ».
La RDC se trouve dans une situation politique tendue après les élections présidentielles et législatives du 20 décembre. L'opposition, initialement dispersée, pourrait se rassembler contre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le président sortant, Félix Tshisekedi, en raison de la tournure des événements.
Deux camps semblent émerger : ceux qui revendiqueront la victoire malgré les défis, et ceux qui réclament la tenue de nouvelles élections. Moïse Katumbi reste optimiste quant à la victoire, citant un soutien massif. « La victoire est certaine », a déclaré l’ancien gouverneur sur TV5. Son allié Matata Ponyo va dans le même sens : « Malgré les défis, les premières tendances indiquent un soutien massif en faveur de Moïse Katumbi Chapwe ». Cependant, des voix, dont celles de Denis Mukwege et Martin Fayulu, doutent de la crédibilité du processus électoral actuel et se disent prêtes à mobiliser la rue.