À cinq jours de la tenue des élections, la tension monte, plusieurs cas de violences sont enregistrés entre les partisans des candidats à travers le pays. Jeudi, des échauffourées ont éclaté entre les partisans de Gecoco Mulumba, candidat député provincial et les habitants du quartier Ndanu, dans la commune de Limete à Kinshasa. Ces incidents ont causé plusieurs blessés graves dont une jeune dame touchée à l’œil. Plusieurs biens matériels vandalisés et emportés par des bandits urbains communément appelés Kuluna ont été enregistrés.
Selon les récits recueillis sur le lieu, tout a débuté dans la journée de mercredi lorsque Gérard Mulumba dit Gecoco, vice-gouverneur et candidat à la députation provinciale a effectué une descente dans ledit quartier pour sensibiliser la population pour son élection. Mais son arrivée a provoqué des agitations et les choses ont tourné au vinaigre.
« Les jeunes en majorité se sont révoltés contre Gecoco, parce qu’il avait dit lors d’une rencontre avec les femmes du quartier de chercher leur candidat comme lui à Kingabwa. C’est pourquoi il lui a été demandé de rentrer chez lui dans son fief car cette fois, on veut aussi élire le nôtre », témoigne un jeune homme d’une vingtaine d’années.
Gérard Mulumba a été attaqué avec toute sa délégation par des jeunes de Ndanu qui exigeaient son départ de leur quartier. Selon des témoins interrogés par ACTUALITE.CD des projectiles ont été lancés contre Gecoco.
La police a dû employer de forts moyens pour disperser les deux camps en tirant des coups de feu. Le bilan du premier jour a fait état de plusieurs blessés. Plus d’une vingtaine de blessés ont été conduits à l’hôpital Saints Bernard et Jérôme avant d’être acheminés, pour des cas graves, à l’hôpital militaire de Ndolo pour des soins appropriés.
Au quartier, un important contingent de la police a été déployé pour calmer la tension et éviter le regain des violences en cette période électorale. Pour l’instant, les autorités urbaines ne se sont pas prononcées sur ces violences en cette période de campagne électorale. Plusieurs organisations de la société civile tiennent des formations, ateliers et campagnes contre ces cas de violences pour éviter effusion de sang.
Théo Liko