L'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) a émis des réserves concernant la décision de la mission d’observation électorale de l’Union Européenne (UE) de limiter son champ d’observation uniquement à la ville-province de Kinshasa, et non aux 17 provinces prévues initialement sur les 26 que compte la République Démocratique du Congo (RDC).
Selon un communiqué rendu public dimanche 3 novembre par Georges Kapiamba, président de l'ACAJ, cette réduction du périmètre d'observation résulterait d'un désaccord entre la mission de l'UE et le gouvernement de la RDC. Les sources de l'ACAJ soulignent que ce désaccord ne porterait pas sur le déploiement des observateurs de l'UE à travers le pays, mais plutôt sur l'utilisation de dispositifs de télécommunication non préalablement identifiés et échappant au contrôle des services nationaux.
Georges Kapiamba a exprimé sa préoccupation suite à cette situation et estime que le mutisme de la mission d'observation de l'UE risquait de renforcer les suspicions quant à l'intégrité des prochaines élections et de contribuer aux tensions pré-électorales. Il a également exhorté la mission d'observation à clarifier la situation afin d'éviter toute détérioration des relations entre les Congolais.
L’ACAJ a toutefois salué le déploiement d'observateurs électoraux, soulignant que cela constituait un moyen de soutenir un processus démocratique et d'assurer la tenue d'élections transparentes. Elle a également encouragé et soutenu l'observation citoyenne des élections, soulignant son rôle dans la préservation de l'intégrité électorale et dans l'implication de la société civile dans le processus électoral.
Il est à noter que l'Union Européenne dispose d'un cadre réglementaire pour les missions d'observation électorale, basé sur des normes et des pratiques. Le manuel des missions d'observation électorale de l'UE, rendu public en octobre 2002, définit les contours de ces missions et souligne l'importance pour les observateurs de respecter la loi du pays où ils opèrent.
Grâce GUKA