À l'aube du lancement de sa campagne électorale, Félix Tshisekedi a adopté une posture combative. Accompagné de ses alliés politiques, dont Jean-Pierre Bemba, Sama Lukonde, Bahati Lukwebo, Mboso Nkodia, Vital Kamerhe, et Augustin Kabuya, le président en exercice s'est exprimé avec une détermination palpable.
Vêtu de blanc, en hommage à son père et en présence de son épouse, Tshisekedi s'est incliné devant la tombe de son géniteur à la Nsele, en témoignage de sa filiation qui n’est pas que biologique.
Avec une énergie renouvelée, loin de son image taciturne de 2018, le président sortant a revendiqué une maîtrise des enjeux et une affection profonde pour son pays. Il a pointé du doigt les obstacles rencontrés dans la réalisation de ses promesses électorales, accusant la coalition précédente de retarder ces avancées.
Affichant un nationalisme affirmé, Tshisekedi a dénoncé "les candidats étrangers", les mettant en garde contre les tentatives de maintenir la nation dans l'esclavage. Il a souligné leur incapacité à nommer l'agresseur dans l'est du pays, remettant en question leurs déclarations concernant la résolution des conflits dans un laps de temps imparti.
Parmi ses cibles directes, le président a pointé du doigt Paul Kagame, l'accusant de fomenter la violence dans la région du Nord-Kivu. Une déclaration forte où il exprime une rupture nette de relation avec le président rwandais, déclarant qu'ils ne se rencontreront qu'au ciel pour rendre des comptes à Dieu.
Il a également critiqué les candidats prônant une collaboration avec les voisins, les qualifiant de "vouloir maintenir le pays dans l'esclavage".
S'attaquant aux anciens dirigeants en lice, il a fustigé leurs promesses de développement, déclarant que leur bilan passé ne témoignait d'aucune action significative, les accusant de vouloir vendre le destin du pays à des intérêts étrangers.
Félix Tshisekedi a ainsi marqué le début de sa campagne par des prises de position tranchées et des accusations cinglantes, jetant les bases d'un débat électoral animé.