Le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya estime que l'opposition politique dans son ensemble n'apportera pas une meilleure offre politique que celle de sa famille politique sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Interrogé sur ce qu'il pense du dernier discours du leader de Ensemble pour la République Moïse Katumbi Chapwe au sujet du processus électoral, la bouche autorisée du gouvernement Sama Lukonde note une nouvelle fois que le l'ancien gouverneur du Katanga n'arrive pas toujours à citer l'agresseur, ce qui d'après lui démontre l'absence d'un diagnostic profond sur l'insécurité grandissante dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
"L'opposition doit quitter la périphérie, j'ai l'impression qu'ils sont restés dans la périphérie parce que lorsque vous voulez, vous prétendez de devenir Président de la République Démocratique du Congo, vous n'êtes pas en mesure de citer nommément l'agresseur qui s'appelle le Rwanda ça pose un problème pour les congolais. Il faut d'abord être en mesure de bien diagnostiquer le problème, de désigner le mal par son nom et d'être en mesure de challenger, alors par quoi vont-ils nous challenger ?", s'est-il interrogé jeudi 2 novembre 2023 lors d'un briefing conjoint avec son collègue de la Santé publique, Hygiène et Prévention.
Patrick Muyaya dit attendre écouter les différents programmes d'autres candidats Présidents et vante la stratégie de Félix Tshisekedi face à la situation sécuritaire dans l'est de la République Démocratique du Congo.
"Ce n'est pas seulement lui, je crois de manière générale parce que nous entendons beaucoup et nous attendons de lire justement leur programme si quelle sera leur stratégie pour régler le problème à l'Est, quelles sont les alternatives qu'ils proposeront ? Nous, nous avons le front judiciaire, économique, médiatique, militaire et nous avons le front diplomatique et nous avons en même temps la montée en puissance des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Et donc aujourd'hui, on peut nous dire tout ce qu'on veut mais je ne pense pas que lui ( NDLR : Moïse Katumbi Chapwe) ou les autres candidats n'auront des meilleures stratégies à proposer pour nous dans ce domaine et donc commencez par nommer le mal avant de venir nous challenger", a recommandé Patrick Muyaya, Porte-parole du gouvernement.
30 octobre 2023, la Cour constitutionnelle a rejeté la requête de Noël Tshiani, également candidat à l'élection présidentielle, visant à invalider la candidature du leader de l'Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, notamment pour "défaut de nationalité." Quant à Félix Tshisekedi, sa candidature a été validée par la Cour constitutionnelle après que cette dernière a jugé "recevable mais non fondée" la requête de Seth Kikuni, un autre candidat à la même élection, qui avait sollicité le rejet de la candidature de Félix Tshisekedi pour "inscription pirate."
Après l'étape de dépôt et de traitement des recours contestant les listes de candidats devant la Cour constitutionnelle, cette dernière devra désormais notifier à la CENI les arrêts correspondants. La publication finale de la liste des candidats à l'élection présidentielle est prévue pour le 18 novembre 2023, conformément à la loi électorale.
Ces élections présidentielles revêtent une importance capitale dans l'histoire politique de la RDC, avec un large éventail de candidats cherchant à diriger le pays vers l'avenir. Le verdict des urnes en décembre déterminera le prochain leader du Congo.
Clément MUAMBA