Sanctions internationales : Félix Tshisekedi évoque l'implication du Rwanda et la récente décision des États-Unis

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Félix Tshisekedi

Fin de la coopération militaire entre les États-Unis et le Rwanda ? Félix Tshisekedi évoque des sanctions américaines.

Depuis New York, à l'aube de sa prise de parole à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président congolais Félix Tshisekedi n'a pas hésité à exprimer son inquiétude quant à la violence persistante dans l'Est de la RDC. Ses accusations visent directement le Rwanda et son président, Paul Kagame, qu'il lie aux exactions du M23.

" Je vous dis aujourd'hui, clairement et sans équivoque, que le M23 n'est autre qu'un groupe criminel orchestré par M. Paul Kagame. Par conséquent, aucune négociation ou dialogue n'est envisageable avec de tels criminels ", a déclaré Félix Tshisekedi lors d'une conférence de presse à New York.

Il espère que la justice internationale, désormais saisie de cette affaire, pourra arrêter ces criminels.

Il a également révélé et félicité une décision majeure des États-Unis, celle de mettre un terme à leur coopération militaire avec le Rwanda. Cette décision, suggérant une reconnaissance implicite des accusations de Félix Tshisekedi, est toutefois à confirmer par les autorités américaines. 

ACTUALITE.CD a tenté d'obtenir des clarifications de l'ambassade américaine à Kinshasa. « Nous clarifierons », a laconiquement dit à la rédaction un officiel américain. Vous pouvez trouver plus d'explications ici.

Les sanctions internationales ne sont cependant pas nouvelles dans cette région tumultueuse. Le 24 août dernier, l'Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département américain du Trésor a sanctionné six individus pour leur rôle dans l'escalade du conflit dans l'est de la RDC. Parmi eux, plusieurs ressortissants rwandais tels qu'Apollinaire Hakizimana, leader des FDLR, ou encore Andrew Nyamvumba, chef des opérations de la 3e division des Forces rwandaises de défense, ont été épinglés. Des responsables congolais ont également été mis à l'index.

La complexité de la situation dans l'est de la RDC et l'implication présumée du Rwanda ont, une fois de plus, été mises en lumière par les révélations de Félix Tshisekedi. Ces nouvelles tensions risquent d'intensifier les discussions lors de la prochaine Assemblée générale de l'ONU, où les représentants du monde entier se réuniront pour débattre des grands enjeux géopolitiques.

Relations Diplomatiques entre les États-Unis et le Rwanda

Depuis l'établissement des relations diplomatiques avec le Rwanda en 1962, après son indépendance d'une tutelle belge, les États-Unis ont toujours été actifs dans le soutien et la collaboration avec ce pays d'Afrique de l’Est. Les États-Unis appuient les Forces rwandaises de défense (RDF). Cet appui englobe la sécurité des frontières, la sécurité aérienne, la formation des Casques bleus, ainsi que des initiatives générales de professionnalisation des forces armées. 

Selon le Département d'État américain, l'engagement des États-Unis ne s'arrête pas à la coopération militaire. Ils soutiennent activement les forces de l'ordre rwandaises dans leur quête de responsabilité, réforme de la police, et actions vigoureuses de lutte contre la corruption au sein des institutions nationales.