Querelle politique autour de la réhabilitation de la route au Maniema : Une bataille de crédit entre les acteurs politiques

Photo d'illustration
Photo d'illustration/Droit tiers

La réhabilitation de la route au croisement du Boulevard Joseph Kabila et de l'avenue du 04 janvier, à proximité de la COHYDRO, a donné lieu à une vive dispute entre deux acteurs politiques appartenant à l'union sacrée, la famille politique de l'actuel président de la république.

Il s'agit notamment de Omana Bitika Pascal, Vice-ministre du plan, et Afani Idrissa Mangala, le Gouverneur intérimaire du Maniema. Les deux personnalités se disputent la reconnaissance pour leurs contributions dans l'obtention du financement de ces travaux par le Fonds National d'Entretien Routier (FONER).

Alors que chaque camp prépare sa prochaine campagne électorale, la paternité du plaidoyer ayant conduit au financement de ces travaux est devenue un enjeu crucial. Cette querelle politique a créé une polémique au sein des médias locaux du Maniema, où les protagonistes se renvoient la balle.

Lors de la cérémonie de lancement des travaux, le Gouverneur intérimaire, Afani Idrissa Mangala, a affirmé avec assurance :

"Je tiens à préciser ici que le financement pour la réhabilitation de cet ouvrage est le fruit de la volonté du Chef de l'État, en réponse aux préoccupations des Congolais en général, et des Maniemiens en particulier, à travers le plaidoyer de votre gouvernement provincial."

Cependant, Martin Faray, chargé de communication privé de Pascal Omana Bitika, réfute ces affirmations en soulignant le rôle actif du Vice-ministre du Plan dans les démarches entreprises pour obtenir le financement de ces travaux. Il mentionne la correspondance attestée par Omana Bitika Pascal et adressée aux autorités compétentes, dont le ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (ITPR), le Premier Ministre et le Président de la République lui-même. Selon Faray, ces actions ont directement contribué à l'obtention des ressources nécessaires pour la réhabilitation de la route.

La querelle ne fait que s'intensifier, avec Martin Faray accusant Afani Idrissa Mangala de travailler contre les intérêts du président de la république et de chercher à diviser l'union sacrée en préparant des armes pour l'opposition. Selon Faray, la priorité du Vice-ministre du Plan, en tant que membre du bureau politique de l'Union Sacrée, est d'assurer la réélection écrasante du président lors des prochaines élections présidentielles.

Pendant ce temps, les travaux de réhabilitation de la route avancent bien sur place, malgré les débats politiques houleux. La population locale espère que ces disputes n'entraveront pas la progression des travaux et que la route sera bientôt remise en état pour le bénéfice de tous.

Chadrack Londe, au Maniema