Onze militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) arrêtés par les forces de l’ordre jeudi 24 août à Goma ont passé nuit au cachot de l’auditorat militaire. Ils étaient dans les rues de Goma pour protester contre le monnayage des duplicatas des cartes d’électeur et le trafic d’influence lors de l’obtention de ces documents qui remplacent les cartes effacées.
Ils brandissaient des messages tels que “stop à la vente des duplicatas par la CENI, nous voulons des duplicatas dans les conditions, l’obtention du duplicata est un droit”. La police est intervenue pour disperser la manifestation et 11 militants dont 9 hommes et 2 femmes ont été arrêtés.
Selon les témoignages, les requérants passent plus de deux jours au bureau de la CENI sans avoir le duplicata de leur carte d'électeur.
“Pour avoir ma carte, d’abord je suis parti au bureau de l’enrôlement plus de 3 fois, quelques jours après, ma carte s’est effacée et là, pour obtenir un duplicata, je dois payer au moins 3 000 Fc pour l’avoir, en plus de cela, cet argent ne garantit même pas l’obtention de ce document étant donné que le trafic d’influence prime ici. Aujourd’hui encore, je suis venu, ils disent que les fiches sont finies, donc je rentre”, a dit à ACTUALITE.CD, un requérant rencontré au bureau de la CENI à Goma.
Le maire a.i de la ville de Goma, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin, a, dans une lettre, formellement interdit la marche du mouvement citoyen Lutte pour le Changement. L’autorité urbaine a prévenu que les services de sécurité vont agir pour le maintien et/ou le rétablissement de l’ordre public.
Yvonne Kapinga, à Goma