Au cours de l'audience de ce mardi 13 juin dans l'affaire mettent en cause le député national Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu Robert Mushamalirwa, les avocats du prévenu ont sollicité auprès de la Haute cour militaire la comparution du conseiller spécial du Chef de l'Etat en matière de sécurité. Selon ces avocats, le rapport du Conseil National de Sécurité (CNS) présenté par le ministère public n'a pas été signé. Ce rapport portait notamment sur les policiers commis à la sécurisation de la mine de SMB. D'où la nécessité de faire comparaître le conseiller spécial du Chef de l'Etat en matière de sécurité pour fournir des explications.
"Lors de l'instruction, le ministère public a fait allusion au rapport du Conseil national de sécurité et il a cité le conseiller spécial du Chef de l'État. Dans les dépositions du commissaire provincial ici présent, Aba Van, il a évoqué une question relative à la COOPERAMA d'un côté et la SMB de l'autre. La préoccupation est la suivante : pour accorder la force probante aux écrits, au rapport et tout ce qui pourrait requérir le jugement, il y a ce qu'on appelle les mentions substantielles pour accorder le crédit. Ici il s'agit d'une lettre de transmission du conseiller spécial du Chef de l'Etat en matière de sécurité. On ne sait pas qui l'a rédigé, dans quelle circonstance il a été rédigé. Il n'a ni signature, ni le nom de la personne n'est pas connu. Apparemment il y a des éléments qui forcent la certitude de culpabilité de notre client. Nous aimerions que votre Haute cour puisse faire venir le conseiller spécial du Chef de l'Etat en matière de sécurité", a déclaré l’avocat du prévenu.
La Haute cour a renvoyé l'affaire au vendredi 16 Juin prochain pour poursuivre les auditions des renseignants.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo