Caricature : Doudou Fwamba, 15 mois de réformes pour la stabilité économique

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Caricature Kash/ACTUALITE.CD

Quinze mois après sa nomination à la tête du ministère des Finances, Doudou Fwamba fait montre d’un bilan positif axé sur la stabilisation macroéconomique et la relance de la croissance. À son arrivée en juin 2024, le pays subissait une inflation de 22 % et une forte dépréciation du franc congolais. Pour y remédier, il a instauré une politique budgétaire inspirée du keynésianisme, combinant hausse des investissements publics et allègements fiscaux. Ces mesures ont permis de stabiliser la monnaie autour de 2 850 FC pour un dollar et de stimuler la croissance à 6,5 % en 2024, dépassant les prévisions du FMI.

Cette stabilité a exigé des efforts budgétaires importants, avec un déficit passé de 0,8 % à 1,6 % du PIB, en raison des dépenses sécuritaires. Ce déficit a été financé par l’émission d’obligations du Trésor, préservant la crédibilité financière de l’État. Le ministre souhaite désormais transformer cette stabilité conjoncturelle en développement structurel durable, à travers la diversification économique et la promotion de la production locale, afin de réduire la dépendance aux importations.

Pour soutenir cette transformation, Doudou Fwamba a renforcé la coopération avec la Banque africaine de développement (BAD). La rencontre tenue à Kinshasa a permis d’accélérer la mise en œuvre du portefeuille de 6 milliards de dollars et de mobiliser de nouveaux financements. La BAD soutient la diversification économique, notamment à travers un programme agricole de 540 millions de dollars. Des projets routiers et énergétiques comme la route nationale n°1 et le barrage de Katende illustrent cette stratégie axée sur la durabilité et la création d’emplois.

Le ministre poursuit la modernisation des finances publiques et la mobilisation des recettes. Le budget 2026, estimé à 20,3 milliards USD, repose sur une meilleure performance des régies financières. Entre janvier et août 2025, les recettes ont atteint 18 110 milliards CDF, soit 98 % des prévisions. Pour consolider ces acquis, plusieurs réformes sont en cours, notamment la généralisation de la facture normalisée, la télédéclaration de la TVA, la digitalisation des services et la fiscalisation des placements bancaires. Ces avancées visent à rendre l’économie congolaise plus robuste et transparente.