Karim Khan, Procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) a rencontré lundi 29 mai, les survivants des violences sexuelles prises en charge à l'hôpital Panzi à Bukavu (Sud-Kivu).
Il a promis de "travailler avec passion et énergie pour que ces crimes ne puissent pas se répéter" a dit Karim Khan.
Les victimes des violences sexuelles venues de différents coins du Sud-Kivu ont brandi au PG de la CPI des messages réclamant justice et réparation.
Les violences armées dans l’Est du pays ne fait qu’accroitre les cas d’abus sexuel dans cette partie.
"Ce n'est pas un chapitre de misère, c'est un livre de misère qui est construit sur cette terre de la RDC", a indiqué Karim Khan.
En République Démocratique du Congo, plusieurs rapports ont documenté des crimes commis sur toute l'étendue du pays. Le rapport Mapping de l’ONU qui reprend plus de 600 incidents sécuritaires dont des massacres commis entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire congolais.
"Nous devons être flexibles sur comment nous devons mettre en place les mécanismes, l'essentiel c'est d'être efficace et efficient. On arrête de trop parler, et on commence à faire mieux parce les promesses ont été faites depuis des années, le test c'est lorsque la clinique de Panzi passe à traiter les enfants qui ont été violentés", a réagi M. Khan qui affirme sa "volonté de travailler avec le pays".
Mais actuellement, la CPI n’a pas d'enquêtes en cours sur les graves violations des droits de l’homme en RDC.
Cette visite du procureur général de la CPI intervient juste quelques jours après le dépôt par la RDC d'une note de renvoi d'une situation au bureau du procureur de la CPI sollicitant le sollicitant d'initier des enquêtes contre le M23 et ses commanditaires. Cette rébellion est accusée des massacres de masse notamment à Kishishe et Bambo, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Justin Mwamba