Kwango: La société civile rapporte une dizaine de cas de viol après les récentes incursions des miliciens Mobondo notamment au village Batshongo, hôpital fermé, pas de prise en charge

Illustration. Une femme violée à Rutshuru/Ph ACTUALITE.CD

Au moins 11 filles mineures ont été violées dans la province du Kwango après les récentes attaques de la milice Mobondo notamment au village Batshongo, indique la société civile locale. Il s'agit des filles prises de force par les assaillants armés au groupement Makengo et au village Batshongo. 

Les organisations de la société civile alertent que ces enfants n'ont bénéficié d'aucun soin de santé, les hôpitaux sont restés sans personnel après le déplacement massif causé par les atrocités, et il n'y a aucune structure pour les prendre en charge. 

Selon le président du cadre de concertation de la société civile du Kwango, 4 de ces enfants ont fui pour trouver refuge à Bukangalonzo, 2 au pont Kwango et 5 autres au groupement Makengo. 

"Ces enfants n'ont pas bénéficié des soins de santé par le fait que l'hôpital est fermé, il n'y a ni médecin ni infirmier. Ces enfants sont dans le groupement Makengo, il y en a 5 sans soins de santé nécessaires. Quatre seraient vers Bukangalonzo, deux seraient au pont Kwango. Ce sont les assaillants qui sont auteurs de ces cas de viol. C'est pour cette raison que nous plaidons auprès des acteurs humanitaires de bien vouloir approvisionner les hôpitaux qui sont dans cette partie pour la prise en charge des victimes des violences sexuelles", a dit à ACTUALITE.CD Lucien Lufutu, président du cadre de concertation de la société civile du Kwango. 

En Mai 2023, au moins une dizaine de morts ont été enregistrés après des affrontements entre les forces de sécurité et les miliciens Mobondo.

La province du Kwango reste sous le couvre-feu décrété par le gouvernement provincial pour faire face à l’activisme de ces hommes armés. 

Jonathan Mesa à Bandundu