C’est avec succès que les lampions se sont éteints, jeudi 20 avril 2023 à Rotana Hôtel de Kinshasa, sur la réunion ministérielle du Comité Régional de Pilotage (CRP) du Projet Régional de Renforcement des Systèmes de Surveillance de Maladies en Afrique Centrale (REDISSE IV).
Présidée par Dr Samuel Roger Kamba, Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention de la RDC, et Président en exercice du CRP, ces assises ont porté sur la revue à mi-parcours du Projet REDISSE IV.
Dans son allocution, le Ministre Roger Kamba a fait l’économie de l’ensemble des travaux d’évaluation et s’est engagé à favoriser la concertation dans le suivi de la mise en œuvre des recommandations du CRP, pour atteindre les objectifs du développement du Projet.
« Cette réunion a permis à nos experts régionaux de nous présenter le niveau de réalisation des activités du Projet REDISSE IV à mi-parcours avec les leçons apprises ; ce qui nous a permis de faire des recommandations appropriées pour la seconde vie du cycle du projet. Au bout de cet effort collectif, nous repartons avec la conviction d’avoir fait œuvre utile pour notre région » a déclaré le Dr Roger Kamba.
Au terme de cette rencontre, le Comité Régional de Pilotage a formulé un certain nombre de recommandations :
Primo, à la CEEAC, d’accélérer la signature des contrats avec les partenaires, notamment pour la réalisation des Évaluations Conjointes Externes dont les résultats devraient être prêts à la fin de l’année 2023 ;
Secundo, la Banque Mondiale est appelée à améliorer la communication au sein de la coordination par la mise à disposition d’une traduction simultanée orale et écrite en portugais pour une meilleure participation de l’Angola dans les échanges ;
Tertio, les UGP des pays ont été invités à prendre attache avec les bureaux de représentation de l’OMS pour planifier la réalisation des JEE.
Il sied de signaler que cette réunion du comité régional de pilotage a été précédée du 17 au 19 avril 2023 , de la réunion technique des experts du REDISSE IV.
Ces travaux ont connu la participation du commissaire du DPGDHS, du conseiller spécial de la commissaire DPGDHS, du représentant du secrétariat administratif de la Commission de la CEEAC, du responsable de la Direction du Budget et Gestion de Projet/Programme de la Commission de la CEEAC, du chef d’équipe de la mise en place de l’Organisation de la Santé en Afrique Centrale (OSAC), des experts de l’UCGP et des UGP (15) (trois par pays : Coordonnateur, spécialiste en suivi-évaluation et Spécialiste santé ou épidémiologie) et des membres de l’équipe de la Banque Mondiale.
A cet effet, les participants ont discuté sans réserve sur les avancées accomplies et les problèmes prioritaires qui affectent encore la marche vers l’atteinte des indicateurs, les difficultés rencontrés et les bonnes pratiques à mettre en place pour bâtir un futur.
Pour le Docteur Michel Muvudi spécialiste principal en santé de la banque mondiale, qui a fait le résumé de la Revue à Mi-parcours, ce cadre d’échange est une richesse pour un projet régional qui permet aux pays membres de la CEEAC appuyés par la Banque Mondiale de se connaître.
« Dans l’exercice des pays membres, à chaque fois qu’il y a un projet mis en place, nous organisons toujours des revues à mi-parcours parce-que chaque projet a un cadre des résultats, l’idée c’est de regarder si nous sommes sur la bonne voie par rapport à l’atteinte des résultats. L’avantage que nous avons avec ce projet c’est que d’abord c’est un projet multisectoriel qui se mène dans plusieurs pays où l’on retrouve des contextes différents, des histoires différentes et chaque pays a son cadre organique. » a-t-il fait savoir avant de rappeler les trois grandes résolutions qui ont fait l’objet des discussions, notamment: Clarifier les rôles et responsabilités de chacun, Mettre en place un cadre de recevabilité, mettre en place un système de suivi.
Le Docteur Michel Muvudi a cependant fait savoir qu’un rapport sera fait sur les recommandations de cette revue à Mi-parcours du projet REDISSE IV.
«Ces recommandations vont nous aider à nous interroger sur la mise en œuvre du projet, le système de suivi, la communication verticale ou horizontale, bref tout le montage du projet. A cours terme chacun doit réfléchir sur sa responsabilité vis-à-vis de la mise en œuvre des recommandations, à moyen terme c’est de s’assurer les résultats atteints et non atteints vu que le projet tend vers la fin et à long terme, c’est de voir l’impact de ces recommandations dans la population c’est-à-dire ce qu’apporte ce projet en termes de changement des vies.»
Et pour y arriver cet expert en santé souhaite qu’on implique encore plus les structures politiques car un dialogue politique va aider à ce que toutes les questions liées aux relations entre les ministères, les pays et la CEEAC soient résolues dans un cadre de dialogue où chacun se place comme un facilitateur au processus.
Pour rappel, le Projet Régional Renforcement des Systèmes de Surveillance des Maladies en Afrique Centrale, quatrième phase, a démarré le 1er mars 2020 à la suite de la signature des accords de financement conclus entre la Commission de la CEEAC, les pays bénéficiaires du Projet (Angola, Centrafrique, Congo, RDC et le Tchad) et la Banque Mondiale.
Le Projet s’exécute sur une période de 54 mois. La date de clôture est le 31 juillet 2024. Son coût total est estimé à 280.000.000 (dons et crédits) dollars US.
En RDC, le projet REDISSE IV est géré par l’Unité de gestion du programme de de développement du système de santé (UG-PDSS)