Lancement d'une initiative pour restaurer 300.000 km de rivières d'ici 2030

Photo d'illustration
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Plusieurs pays d'Afrique et d'Amérique latine ont lancé jeudi une initiative "historique" visant à restaurer 300.000 km de rivières d'ici 2030 ainsi que des lacs et des zones humides, dégradés par les activités humaines.

Ce "Défi pour l'eau douce", mené par une coalition de gouvernements qui inclut notamment la Colombie, la République démocratique du Congo, le Mexique ou le Gabon, a pour objectif de restaurer, d'ici 2030, 300.000 km de rivières, soit environ "7 fois le tour de la Terre", et 350 millions d'hectares de zones humides, soit à peu près la superficie de l'Inde, ont annoncé dans un communiqué l'ONU et plusieurs autres acteurs lors de la Conférence de l'ONU sur l'eau à New York.

Cette initiative, "la plus importante de l'histoire pour la restauration des rivières et des zones humides", appelle tous les gouvernements à se fixer des objectifs nationaux en la matière pour restaurer la bonne santé des écosystèmes d'eau douce cruciaux pour les besoins en eau de l'humanité et pour la biodiversité.

Alors que les pénuries d'eau se généralisent à travers le monde, sous l'influence d'une surconsommation, des pollutions et du changement climatique, les écosystèmes d'eau douce sont parmi les plus menacés de la planète.

"Le signe le plus clair des dégâts que nous avons causé --et que nous continuons à causer-- à nos rivières, lacs et zones humides est la chute hallucinante de 83% d'espèces d'eau douce depuis 1970", a commenté dans le communiqué Stuart Orr, de WWF, espérant que cette initiative puisse "inverser" la tendance.

"Des rivières, des lacs et des zones humides en bonne santé soutiennent nos sociétés et nos économies, mais sont systématiquement sous-évalués et négligés", a commenté Inger Andersen, patronne de l'ONU-Environnement, saluant l'engagement de cette coalition de pays. 

"Alors que les Etats se sont engagés à restaurer un milliard d'hectares de terres, le défi pour l'eau douce est un premier pas crucial pour attirer l'attention nécessaire sur les écosystèmes d'eau douce", a-t-elle ajouté.

"Les écosystèmes d'eau douce en bonne santé sont capitaux pour la sécurité de l'eau et la sécurité alimentaire, tout en s'attaquant à la crise du climat et de la nature, et encourageant un développement durable", a commenté de son côté Martha Delgado Peralta, sous-secrétaire aux Affaires multilatérales du Mexique.

AFP avec ACTUALITE.CD