Contrat chinois : le projet porteur d'autres partenaires

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Tribune

L'ancien chargé de bureau de communication du programme sino-congolais, John Omombo Tokaichumba, a relevé récemment que le contrat chinois a été porteur d'autres partenaires en République Démocratique du Congo lors de son passage à une émission d'une radio locale sur le rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) sur ledit contrat.

« C'est ce projet qui a influencé les autres partenariats, et la Gecamines a pu voir sa participation être très relevée. Donc ça ne sert à rien de s'attaquer aux chinois pour ce qui est du déséquilibre dans la participation au capital social. C'est un faux débat parce que l'enjeu est ailleurs, là on lève le débat sur la rentabilité économique, financière mais le Congo a gagné et dans la rentabilité financière et dans la rentabilité économique », a-t-il déclaré soulignant  que la RDC est actionnaire à travers la Gecamines et que le 32% lui reviennent ainsi que tout ce que bénéficier le pays y compris l'emploi donné à ses citoyens, ainsi que les taxes et les impôts, qu'il faut payer.

Il a déclaré avoir lu les 16 exigences et 31 points de conclusion soulignant qu'au niveau de la forme, il a l'impression qu'il s'agit d'un rapport politique car, d'après lui, les différentes parties et la presse ont découvert au même moment le document de l'IGF.

« Il ne faut pas confondre certaines réserves estimées », a insisté John Omombo, clarifiant que les 10 millions de tonnes de cuivres évoqués dans ce projet de coopération ne  ce sont des estimations.

« Si 10 millions  de tonnes de cuivre représentent 90 millions de dollars, ce n'est pas qu'on a donné 90 millions de dollars aux chinois », a-t-il dit tout en clarifiant que ces réserves n'ont pas étaient cédées à la Chine, mais plutôt mises à contribution pour une exploitation commune.

D'après lui, il est prévu qu'après le remboursement de l'investissement de tout l'argent, cet outil revienne à la République Démocratique du Congo.

Sur le plan de la production, « j'ai aussi constaté qu'il y a des chiffres qui sont avancés et ça circule dans les réseaux sociaux. On parle de 12 milliards, il semble que les entreprises chinoises se sont payées 9 milliards, les banque chinoises ont eu 2 milliards et la RDC n'a obtenu que 850 millions à travers le financement de ces infrastructures », a-t-il constaté tout en regrettant de reconnaître que pour la première fois de production de la Sicomines, il était prévu une production annuelle de 125 milles tonnes de cuivres.

« Vous prenez le 125 milles tonnes de cuivres pour le multiplier par le prix de la tonne qui  est  9 milles ça vous donne un chiffre et ce chiffre là lorsque vous le multiplier  par 6 qui représente les 6 ans ça vous donner  6 milliards 750 millions de dollars », a clarifié cet ancien chargé de la communication de ce programme.

Pour lui, des chiffres allant à plus 10 milliards évoqués, dépassent même le chiffre d'affaires que devrait générer la Sicomines, avant d'appeler l'IGF à présenter un tableau clair qui indique que cet argent a été réellement généré.

Quant à la revisitationn dudit contrat, John Omombo estime qu'il s'agit d'une activité permanente raison pour laquelle il faut rapprocher les parties.

« C'est pour ça aussi qu'il y a des avenants. Il y a l'avenant numéro un, numéro deux, numéro trois et aujourd'hui nous sommes au quatrième avenant. Donc ça ne sert à rien de s'attaquer aux compatriotes qui avaient participé aux négociations avec la partie chinoise parce qu'ils l'ont fait en homme respectable », a-t-il soulevé.

« Les gens ont oublié dans quel contexte ce contrat a été négocié. C'était au moment où le pays n'était pas fréquentable. C'était aussi au moment où la Gecamines dans tous les autres partenariats n'avait pas 20 % de participation », a-t-il poursuivi, soulevant que même les études qui ont été menées dans les autres pays qui ont les partenariats comme la RDC n'ont pas 32% des part.

Il a, par ailleurs, évoqué la nécessité d'améliorer le climat des affaires citant le rôle que doit jouer l'ANAPI pour assurer la promotion des investissements.

D'après lui, le pays a aujourd'hui besoin d'un investissement étranger pour se développer précisant que le budget de la RDC n'est pas à la hauteur de nos ambitions et que la Chine représente plus de 60% de l'investissement étranger.

Il a ainsi rappelé que plusieurs zones congolaises sont devenues la zone sino-congolaise par ses infrastructures imposantes inscrites dans le cadre du programme sino- congolais, citant à titre d'exemple le centre culturel à Kinshasa.

Jules Kitenge / Économiste