La RDC a été élue par l’assemblée générale, mardi 03 juin comme membre non permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, organe décisif de cette organisation supra-étatique ;
Avoir un siège au sein du Conseil de Sécurité, est une bonne chose pour la République démocratique du Congo. En tant que membre non permanent, la RDC va désormais siéger avec les grandes puissances du monde dans un cadre plus restreint.
Dorénavant porteur de cette qualité géopolitique extra continentale, le pays de Patrice Lumumba participera aux discussions, délibérations et votes sur toutes les questions de la sécurité et de la paix internationales. Un rôle essentiel qui introduit la RDC dans le giron de l’humanité, qui pourrait ainsi lui permettre de jouer ses cartes économiques et géostratégiques pour relever certains défis sécuritaires qui pèsent sur son peuple.
« En tant que pays pivot, siéger comme membre au conseil de sécurité permettra à notre pays de faire entendre la voix de l’Afrique » propos du Président Felix Tshisekedi, tenus samedi 31 mai à l’occasion de la cérémonie de clôture de la campagne électorale de la RDC au Conseil de Sécurité de l’ONU.
A l’ère du multilatéralisme quels leviers crédibles et fiables que dispose la RDC pour faire entendre considérablement la voix de l’Afrique ? Par réalisme ou par souhait déclaratif dénudé de toutes capacités opérationnelles ?
Pour un État en manque de leadership politique structuré et visionnaire, où l’argent facile est admis comme ascenseur social, du verbe facile au détriment de l’action concrète, du paraitre au détriment de l’être, du népotisme au mépris de la compétence, de l’hypocrisie déguisée en pudeur et érigée en valeur sociale ;
Fractionner, atomiser par la pauvreté et les foyers de conflits armés, le deuxième plus grand pays de l’Afrique en superficie, peine à offrir la paix à son peuple, incapable de déloger les groupes rebelles qui se trouvent sur son territoire national, semant ainsi la terreur et la désolation ;
Est-ce, c’est ce pays fragilisé, sans perspectives crédibles sur sa propre politique de défense militaire, où l’autorité de l’État vacille entre l’effondrement et la renaissance, est-ce lui qui peut se faire passer comme porte étendard de l’Afrique au sein des Nations-Unies ?
A l’époque de multipolarité, sommes-nous un pol influent ? Quels moyens opérationnels pour des actions concrètes, capables d’influencer, est-ce les ressources naturelles ? Nous y croyons peu.
Le globalisme progressiste, a fait de la planète un immense terrain de jeu où les règles peuvent se résumer en un mot : compétitivité. Seuls les meilleurs au jeu auront une chance d’acquérir et de conserver un niveau de vie élevé. Les autres ne disparaitront pas, mais ils seront condamnés à survivre à la périphérie, en sous-produits du système capitaliste.