William Ruto est attendu à Kinshasa. Selon les sources à la présidence congolaise, le président Kenyan annoncé d’abord pour lundi va même atterrir à l’aéroport de N’djili un peu plus tôt, donc ce dimanche. Il vient dans la capitale congolaise faire le point avec les autorités congolaises sur le processus de désescalade. Selon les sources de ACTUALITE.CD, il est prévu qu’il échange avec son homologue congolais des tensions entre Kinshasa et Kigali, du rôle de la force kenyane en déploiement dans l’Est congolais, de la reprise prochaine des pourparlers avec les groupes armés, mais aussi des passerelles entre les deux processus en cours (Nairobi-Luanda).
Entretemps, Paul Kagame s'est joint aux appels demandant au M23 de cesser le feu et de se retirer des zones qu’il occupe. L’information a été donnée samedi par Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC) pour la paix dans l’Est de la RDC. Cependant, ce n’est pas la première fois que Kigali s’engage à contribuer à ce processus de désescalade. Pour le contexte, un cessez-le-feu avait été conclu lors d'un sommet entre le président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi en juillet en Angola, selon un communiqué des autorités angolaises. Sur le terrain, les affrontements s'étaient poursuivis dès le lendemain et le M23 avait rejeté ce cessez-le-feu. C’est ce que Kinshasa redoute. Les autorités congolaises se montrent prudentes et seront attentives au discours de William Ruto. Entretemps, les combats ont repris ce dimanche entre FARDC et M23.
Kinshasa va donc poursuivre la pression diplomatique. Et le 18e sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ouvert samedi sur l'île de Djerba (Tunisie) est perçu comme une autre opportunité qui s’offre au premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde.