Procès Rossy Mukendi : Carine Lokeso dénonce le déguerpissement à son domicile au Camp kokolo alors que le procès n’est pas terminé

Au cours de l’audience de ce jeudi 6 octobre, consacrant l’ouverture du procès en appel sur l'assassinat de Rossy Mukendi, les avocats de la prévenue Carine Loleko ont dénoncé le déguerpissement depuis juillet dernier, de leur cliente du Camp militaire kokolo. Selon ces conseils, leur cliente ne peut pas faire l’objet de déguerpissement car son procès n’a pas encore pris fin par un arrêt définitif.

" C'est un comportement que nous sommes en train de décrier. Il est vrai que devant la première instance, elle a été condamnée mais elle avait interjeté appel. Comme elle avait interjeté appel, elle garde tous ses droits, maisons, salaires, qualité de policière etc. Contre toute attente, sa villa qui était gardée par sa grande sœur, sera surprise qu'un certain commandant Allaine la déguerpir. Il a jeté tous ses effets dehors et certains biens ont été emportés par ce commandant alors que ma cliente est là depuis 2018 ", a déclaré, à la presse, Jean Marie Anzelia, avocat de Carine Lokeso

Et d'ajouter : 

" Elle ne peut perdre cette maison que si elle est condamnée définitivement. Alors aujourd'hui au niveau de la prison de Ndolo, il y a encore beaucoup de condamnés qui sont en train de bénéficier de leurs avantages. Nous avons saisi toutes les autorités compétentes pour qu'elle soit rétablie dans ses droits ". 

La Commissaire supérieur Carine Lokeso a été condamnée à perpétuité par la cour militaire entant que commanditaire de l'assassinat de Rossy Mukendi.

36 ans, Rossy Mukendi, initiateur du Collectif 2016, avait été tué par balle le 25 février 2018 alors qu’il participait à une manifestation appelée par les laïcs catholiques pour exiger des élections crédibles. Licencié en relations internationales à l’Université pédagogique nationale (UPN), il était aussi assistant dans la même université.

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Ivan Kasongo