RDC: le Ministre des Droits Humains condamne fermement la répression violente de la marche des médecins et exige une enquête  

Manifestation des médecins à Kinshasa
Manifestation des médecins à Kinshasa

Me. Albert-Fabrice Puela, Ministre des Droits Humains, dit avoir appris « avec consternation la répression violente qui a sanctionné la marche pacifique, organisée le 21 Septembre 2022 à Kinshasa par le Syndicat National des Médecins (SYNAMED). Des centaines de blouses blanches exprimaient leur ras-le-bol dans la rue à Kinshasa pour réclamer du gouvernement l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. La manifestation a été dispersée violemment pars la Police et certains médecins ont été blessés.

« Au nom du Gouvernement de la République, il condamne fermement cet usage de la force, car contraire aux prescrits des instruments juridiques internationaux, à la Constitution ainsi qu'aux lois de la République. A cet effet, il tient à rappeler que la tenue d'une marche pacifique même sans prise d'acte de l' autorité compétente, ne constitue nullement un prétexte pour violer systématiquement les droits fondamentaux reconnus aux citoyens conformément à la vision prônée par le chef de l' Etat, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi ». 

Me. Albert-Fabrice Puela invite « l'inspection générale de la police à diligenter, sans tarder, une enquête sur les traitements dégradants infligés aux manifestants et à déferer les responsables devant les instances compétentes ». Le Ministre des Droits Humains invite en outre les responsables du SYNAMED et les experts des services et Ministères sectoriels à continuer de privilégier la voie du dialogue.

« Le gouvernement devrait en principe prendre en compte au troisième trimestre le logement et le transport. Malheureusement, il a renvoyé tout cela au quatrième trimestre. Ce n’est pas responsable. Le gouvernement avait pris des engagements. Il avait dit que cela sera pris en compte dans le budget 2022 », avait dit à ACTUALITE.CD Patrick Boloko, secrétaire exécutif provincial du SYNAMED.

Et d’ajouter:

« Même pour le quatrième trimestre, il ne s’agit que des promesses, des intentions, rien n’est coché. Les médecins s’interrogent sur ces engagements seront respectés ».