Le ton ainsi que les mots employés par Félix Tshisekedi du haut de la tribune des Nations unies résonnent encore. Pour parvenir à la désescalade avec son voisin rwandais, le Chef de l’Etat congolais avait proposé cinq actions:
L’on se rappellera de l’espoir suscité par le processus de Luanda avec notamment la tenue le 6 juillet de la grande commission mixte RDC-Rwanda dans la capitale angolaise. Kinshasa et Kigali s’étaient engagés à contribuer à la normalisation des relations entre les deux camps en encourageant la désescalade. Cependant, dès le lendemain, le M23 avait rejeté la décision de cessez-le-feu annoncée par la médiation angolaise et s’était dit pas concerné. C’est ainsi que les combats avaient repris sur le terrain dès le jour suivant. Et contrairement aux prescrits de la feuille de route signée à Luanda, le M23 ne s’est toujours pas retirer des zones récemment conquises.
Il s’en est suivi plusieurs autres déclarations et réunions, sans succès. L’arrivée et les propos d’Antony Blinken de passage à Kinshasa avaient également suscité espoir à Kinshasa. Cependant, sur le terrain, à Bunagana particulièrement, le M23 règne toujours en maître depuis maintenant 100 jours. L’interview de Antonio Guterres n’a pas non plus été de nature a présagé une fin de la tension entre Kinshasa et Kigali eu égard aux positions de Kinshasa et de Kigali.
Mercredi à New York, le communiqué final publié à l’issue du déjeuner initié par Emmanuel Macron, n’était pas très différent de toutes les autres prises de parole antérieures de différentes instances:
Et comme pour toutes les précédentes rencontres, ces efforts sont appelés à s’inscrire dans le cadre des initiatives régionales de paix existantes, notamment le processus de Nairobi.
A ce stade, plusieurs questions demeurent:
Si les réponses à ces questions ne sont pas vite trouver, la rencontre de New York n’aura alors servi à rien.