Ouvrant la session parlementaire du mois de septembre, Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, a évoqué les violences qui sévissent dans le territoire de Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe, dans l’Ouest de la RDC. Cette situation a fait déjà plusieurs dizaines de morts et des milliers de déplacés.
« Dans la partie Ouest de notre pays, précisément dans le territoire de Kwamouth, nous déplorons jusqu’en ce moment des actes de violence et de barbarie occasionnant des tueries massives parmi les populations Teke et Yaka. Au regard du mode opératoire prétendument utilisé par les deux populations concernées, il y a lieu de craindre l’implication d’une main extérieure », déclaré Christophe Mboso ce jeudi 15 septembre.
Et d’ajouter:
« Le peuple Teke et le peuple Yaka ont toujours vécu dans un climat de paix, jamais le mode opératoire observé dans les violences actuelles n’a été utilisé dans le règlement de leurs différends ».
Il appelle aussi à plus d’action de la part du gouvernement.
« Le Gouvernement doit mettre fin à la violence qui prend les allures d’une guerre de tranchée ethnique. Je l’invite aussi à identifier les auteurs et commanditaires de ces actes ignobles afin de les mettre à la disposition des instances compétentes conformément à la Constitution et aux lois de la République. La représentation nationale va bientôt diligenter une mission d’enquête dans les limites de ses attributions ».
Selon le BCNUDH, le conflit entre communautés Yaka et Teke s'est aggravé malgré le déploiement des forces de défense et de sécurité. D’après diverses sources, il a déjà causé au moins 40 morts, des milliers de déplacés et des dégâts matériels importants. Le recouvrement forcé d'une redevance coutumière imposée aux non originaires serait la cause de ces affrontements meurtriers qui tend à gagner d’autres zones.