Malgré les missions effectuées sur le terrain et les consultations menées auprès des couches sociales dans les provinces de la région de Bandundu, le gouvernement cherche encore à comprendre les causes et les intentions des violences qui déchirent le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe) situé à plus ou moins 200 km seulement de Kinshasa. En effet, les Teke et Yaka ont déclenché depuis fin juillet des affrontements armés qui ont déjà provoqué au moins 40 morts et des dégâts matériels énormes sans compter des milliers de déplacés.
Vendredi en conseil des ministres, le Premier ministre Sama Lukonde a demandé au gouvernement de "suivre avec une attention soutenue la situation qui prévaut dans le Mai Ndombe afin de dénicher les véritables velléités qui se cachent derrière ces aventures bellicistes à la porte de la ville province de Kinshasa et de déceler la véritable origine de ce phénomène, ses ramifications possibles ainsi que ces auteurs pour que ces derniers puissent être poursuivis et répondent devant la justice".
Ce qui, d'après un élu de la région, démontre que depuis les incessants appels lancés à l'endroit du gouvernement, rien n'a été pris au sérieux.
L'appel de M. Sama intervient après deux missions gouvernementales menées par le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité, décentralisation et Affaires Coutumières Daniel Aselo dans ce coin.
Un renfort de plus de 200 militaires a été envoyé à Kwamouth mais n'a toujours pas réussi à contenir les violences. Les assaillants armés membres de deux communautés protagonistes arrêtent pas les attaques. Des militaires ont même capitulé devant les assaillants, d'après les sources sécuritaires dans la région.
Mai-Ndombe a été victime des conflits communautaires fin décembre 2018 dans le territoire de Yumbi. Les violences qui avaient opposé des membres des ethnies Ntende et Nunu avaient causé la mort d'au moins 500 personnes, selon l'ONU.
Clément Muamba