Des militaires envoyés en renfort dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe) pour rétablir la sécurité et la paix suite aux affrontements armés qui opposent les Teke et les Yaka se replient face aux assaillants, rapportent notamment les sources sécuritaires. Depuis deux jours, une dizaine de soldats qui ont battu en retraite et sont actuellement au village Fatundu (territoire de Bagata) dans la province du Kwilu.
Des sources militaires indiquent que soldats éteint déployés de Bandundu-ville. “ Ils n'ont pas de moyens pour retourner à Bandundu”, confirment des sources sécuritaires. Ils disent s'être repliés face aux assaillants armés Yaka.
Le député national élu de Bagata, Garry Sakata confirme la nouvelle et indique qu'en plus des soldats “sans munitions”, des déplacés de Kwamouth arrivés dans sa circonscription électorale sont sans assistance et passent nuit à la belle étoile.
“La situation qui se passe ici est anormale. Il y a 12 militaires fuyant le combat ou les atrocités à Kwamouth qui ont traversé la rivière Kwango pour se retrouver dans le secteur de Wamba, principalement à Fatundu. Sans munitions, ils n'ont pas pu faire mieux que de capituler et traverser la rivière”, a expliqué à ACTUALITE.CD le député Garry Sakata.
“Nous ne voulons pas l'extension de ce conflit parce qu'au moment où je vous parle, plus de 1000 personnes dormant à la belle étoile, venant de Menkwo, Bisiala, Bunsele sont dans le territoire de Bagata principalement à Fambondo, Fasila et à Fatundu”, a-t-il ajouté.
L’élu de Bagata regrette que “le gouvernement central qui voit un conflit à la porte de Kinshasa ne sache rien faire”. Pour lui, “si les militaires avaient des munitions, ils ne pouvaient pas fuir”.
Mardi, au moins 16 personnes ont été tuées dans des affrontements entre Teke et Yaka au village Mibe. Le bilan de ces violences débutées fin juillet dernier est d’au moins 40 morts, des centaines de maisons incendiées et des milliers de déplacés.
Ces violences communautaires à Kwamouth rappellent celles de 2018 entre les Nunu et Ntende qui avaient fait au moins 500 morts, selon l’ONU.
Jonathan Mesa, à Bandundu