Un contingent de l’armée burundaise est déployé officiellement depuis deux jours dans l’est de la RDC. Ces troupes dont l’effectif n’est pas révélé sont cantonnées à Luberizi, à 80 km de Bukavu (Sud-Kivu). Ces soldats burundais sont arrivés en RDC dans le cadre de la mutualisation des forces des pays de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Etat pour combattre les forces négatives. Mais pour l’instant, la date pour le début des opérations n’est pas connue.
L’arrivée des troupes burundaises suscite des interrogations au sein de l'opinion congolaise qui attend voir plutôt une force régionale plus au complet. Le député national, Claude Misare, élu d’Uvira souhaite aussi que le gouvernement donne un délai clair et précis durant lequel ces militaires étrangers vont mener les opérations contre les groupes armés.
“Il faudrait que le gouvernement donne un délai précis à ces opérations. Si c'est 3 mois, 6 mois que la population sache que ces opérations vont s’étendre sur cette durée. Il faut que le gouvernement définisse un délai pour cette mutualisation”, a dit à ACTUALITE.CD le député Claude Misare.
Les pays contributeurs de la force régionale sont la RDC, le Kenya, l’Ouganda, le Burundi et le Soudan du Sud. Le Rwanda, en raison de son soutien aux rebelles du M23 a été écarté. La Tanzanie à son tour ne devrait pas envoyer les troupes pour des raisons non encore élucidées.
Les soldats burundais ont emporté toute la logistique militaire, a confirmé à ACTUALITE.CD le lieutenant Marc Elonga, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2 au Sud-Kivu. C’est la deuxième armée étrangère qui arrive officiellement en RDC après l’Ouganda qui a envoyé depuis novembre dernier ses militaires au Nord-Kivu et en Ituri pour traquer les rebelles ADF. Cette opération dénommée "Shujaa" n'a pas un chronogramme établi jusqu'en présent.
Justin Mwamba