La République Démocratique du Congo et le Rwanda ont appelé jeudi à Luanda (Angola) au déploiement de la force régionale décidée par le processus dit de Nairobi pour parvenir à la cessation des hostilités par le M23 et son retrait immédiat. Au cours d'un briefing conjoint avec son collègue de la communication et médias, le VPM, ministre des Affaires Étrangères Christophe Lutundula est revenu sur les différents contours liés à la mise en place de cette force régionale. D'entrée de jeu, il a abordé l'aspect lié à son financement.
"Le financement, le principe qui a été admis est que chaque pays finance l'intervention, l'action de son armée évidemment on peut se demander si c'est réaliste mais il y a aussi d'autres perspectives qui sont ouvertes c'est la coopération internationale. Vous savez qu'hier à Arusha, la décision a été prise de créer un fonds spécial pour la gestion de la crise à l'Est du pays, il y a eu deux décisions importantes le président Uhuru Kenyatta a été désigné médiateur de la communauté dans le dossier comme je venais de vous le dire dans la crise et il y a eu cette décision là qui a été prise"a-t-il expliqué devant la presse samedi 23 juillet 2022
Et de poursuivre :
"Je pourrais ajouter encore pour ceux qui ont eu le temps de suivre ici chez nous avons eu ce que nous appelons le dialogue politique avec l'Union Européenne, je crois c'était au mois de juin si je ne m'abuse en tout cas fin mai, début juin et à l'occasion de ce dialogue politique qui constitue une réunion que je tiens comme ministre des Affaires Étrangères avec l'Union européenne à travers ses Ambassadeurs ici, il y a même une équipe qui est venue de Bruxelles pour évaluer la coopération, il a été dit que l'Union Européenne était prête à examiner la possibilité d'intervenir. Au niveau de l'Union Africaine, pour vous donner encore une autre information parceque je viens de Lusaka où je suis allé d'abord au Conseil exécutif qui réunit tous les ministres des Affaires Étrangères de l'Union Africaine et puis il y a eu ensuite le sommet des chefs d'État nous avons traité de la question de la facilité pour la paix c'est-à-dire le fonds qui est constitué pour les interventions en soutien de toutes les initiatives tendant à restaurer la paix en Afrique lorsqu'il y a les crises donc voilà les dispositifs de financement '"
À la question de savoir, la force régionale ne concerne que le M23 et les FDLR ? Le Chef de la diplomatie de la diplomatie congolaise a souligné que cette force va combattre toutes les forces négatives nationales tout comme étrangères.
"Non, il faut voir le communiqué du 21 avril, il était dit deux perspectives la perspective politique consistant pour chaque chefs d'État à tendre la main pour la paix à ses groupes armés parceque Nairobi ce n'est pas seulement la RDC, c'est toute la région donc on a demandé à chaque Chefs d'État de prendre l'initiative pour prendre langue avec les groupes armés qui sont de son pays et s'il y a les groupes armés qui refusent c'est le cas du M23 d'entrée dans cette perspective de paix, de prendre la main tendue en ce moment là la force régionale intervient ça concerne tous les groupes armés et pour nous nationaux et étrangers parceque nous avons des groupes armés étrangers voilà c'est très clair"a-t-il fait savoir.
S'agissant de l'effectif de ces troupes, Christophe Lutundula s'est réservé de donner les chiffres exacts.
"Les effectifs, on a déterminé mais je n'ai plus les chiffres, même si je le connaissais, je ne peux pas m'amuser à vous dire que ça sera un militaire, j'exagère ou un million j'exagère aussi"a-t-il conclu.
La force régionale de l’Afrique de l’Est sera déployée incessamment dans la partie Est de la République Démocratique du Congo pour stabiliser la zone et imposer la paix en appui aux forces de sécurité de la RDC et en étroite coordination avec la Monusco. Cette force régionale travaillera avec les autorités provinciales locales pour soutenir un processus de désarmement des groupes armées. Sur demande de Félix Tshisekedi, le Rwanda ne sera pas partie prenante de cette force régionale.
Cette force régionale avait été décidée, le 21 avril 2022, lors du conclave des chefs d’Etat de l’EAC, tenu à Nairobi sous l'égide de Uhuru Kenyatta du Kenya.