Une dizaine de personnes sont tombées entre les mains des hommes armés dimanche dernier dans la localité de Muila Mbumba, 135 Kms au nord de Tshikapa sur la RN1 Kananga-Tshikapa, rapporte l'ONG Femmes main dans la main pour le développement intégral (FMMDI), dont deux de ses agents figurent parmi les rescapés.
Selon Nathalie Kambala Luse, directrice pays de FMMDI, deux membres du bureau de Tshikapa qui étaient en route pour Kananga où se trouve le siège de l organisation ont été obligés de s'arrêter par des hommes armés des fusils de chasse, des machettes, des flèches et des lance pierres. Les assaillants au nombre de cinq, cagoulés, parlaient la langue Lingala mélangée au Tshiluba, selon les victimes.
"Une fois maîtrisés les deux agents de FMMDI dont son coordonnateur du bureau de Tshikapa ont été ligotés et conduits à une distance de 30 mètres de la route en pleine brousse", explique Nathalie Kambala qui ajoute :
"Les ravisseurs ont commencé par leur demander de l'argent sous menace de tirer sur eux. Ils ont été finalement dépouillés de tous leurs téléphones, ordinateurs et argent".
De son côté, Benoît Bukasa, coordonnateur du bureau du FMMDI à Tshikapa et rescapé du braquage donne des détails sur l'incident :
"Nous sommes tombés dans les mains des assaillants sur le tronçon Muila Mbumba vers le village Dibaya wa Zaïre dans le bosquet où les cinq hommes habillés en tenues civiles, munies des fusils de chasse, des machettes et lance-pierres ont réussi à nous maîtriser à hauteur d'une courbure, où deux autres motos qui transportaient 4 personnes avaient été aussi stoppées avant nous", écrit-il dans un message envoyé à la hiérarchie de son organisation qu'ACTUALITE CD a pu consulter.
Et de préciser :
"Ils nous ont conduits en brousse à une distance de 30 mètres de la route où nous avons trouvé d'autres personnes qui étaient dans le même convoi que nous. Etant tous ligotés aux bras, aux jambes et nos yeux bandés, les assaillants ont récupéré tous les sacs sur nous et ont pris deux ordinateurs, quatre téléphones Android et deux petits téléphones, 200$ plus 11 900 FC, 3 flashes disques, une paire de chaussures, 2 ceintures".
Abandonnés ligotés dans la brousse, les infortunés ont réussi à se tirer d'affaire grâce à l'un d'entre eux qui s'était délié, révèle Benoît Bukasa qui mentionne qu'ils ont fait part de la situation au chef du village et aux policiers en poste dans la localité mais sans suite.
Les actes de braquage sont récurrents depuis un temps dans plusieurs localités de la province du Kasaï. Le gouverneur Pieme avait déclaré à la presse au mois de mai que les ex miliciens Kamuina Nsapu se seraient convertis en coupeurs de routes et que son gouvernement mettait tout en marche pour les décourager.
Sosthène Kambidi, à Kananga