Le député national Delly Sesanga s'est exprimé sur le désaccord entre les présidents de deux chambres du parlement, à savoir Christophe Mboso et Modeste Bahati Lukwebo autour de la désignation d'un juge constitutionnel par la composante parlement. Le Patron du parti politique Envol estime que cette situation est la conséquence de l'instrumentalisation des institutions à des fins politiques et partisanes.
Pour l'élu de Luiza dans la province du Kasaï Central, la Cour constitutionnelle, dans son état actuel, est une institution corrompue dans les règles de sa mise en place.
" C'est à quoi on assiste aujourd'hui, c'est le paroxysme de l'instrumentalisation des institutions à des fins partisanes et politiques. Nous sommes en plein déliquescence, décomposition des institutions sur fond d'un affaissement moral des dirigeants. Il est venu le temps où les gens doivent se réveiller parce que je l'ai dit la Cour constitutionnelle, dans son principe, est aujourd'hui une institution totalement corrompue dans les règles de mise en place de ses membres du renouvellement et c'est à quoi on assiste aujourd'hui est un spectacle nauséabond qui ne devrait pas exister dans une démocratie qui se respecte donc là nous avons atteint véritablement le fond ", a-t-il dit devant la presse ce samedi 28 mai 2022 au Palais du Peuple.
Il invite la classe politique à revenir au bon sens pour la bonne marche du pays. À l'en croire, si rien n’est fait, cette situation expose le pays et démontre à suffisance que les institutions sont déconnectées des priorités du pays et du peuple.
" Si on ne se réveille pas cette décomposition de nos institutions nous expose face aux pays voisins, face aux menaces qui guettent le peuple congolais et on a l'impression que les institutions sont en dehors du temps et totalement déconnectées des priorités et des urgences de notre pays et de notre peuple ", a-t-il ajouté.
Les deux chambres du parlement réunies en congrès vendredi ne sont pas parvenues à dégager le consensus pour désigner le successeur de M. Mongulu à la Cour constitutionnelle. Les deux candidats sénateurs Mandza Andie Dieudonné et Mbonga Magalu Louis restés en lice ont refusé chacun de désister pour l'autre. Face à cette situation, les deux noms seront transmis au Chef de l'État Félix Tshisekedi qui devra choisir entre les deux pour compléter le quota du parlement à la Cour constitutionnelle.
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Berith Yakitenge