RDC- élections de 2023: le CONAFED préconise la participation massive des femmes aux postes de prise de décision

Photo/ Actualité.cd
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A une année du prochain scrutin, plusieurs structures se positionnent pour des postes au sein des différentes institutions du pays. Dans ce contexte, le Comité National Femme et Développement  (CONAFED) a organisé une conférence de presse ce 20 avril en vue d'engager un plaidoyer pour une meilleure représentativité des femmes. La secrétaire permanente du Conafed, Jeanne Nzuzi qui a animée cette conférence à répondu aux questions du desk femme d'Actualité.cd    Bonjour Mme Nzuzi, pouvez-vous brièvement nous parler de la lutte du Conafed  ? 

 Jeanne  Nzuzi : Nous avons mené depuis plus d'une année un projet de renforcement des réseaux des femmes pour plus d'impact. Ce projet a été mis en place par les femmes au niveau de l'Afrique dispose également une organisation en Afrique qu'on appelle " FEMNET" qui est un réseau de développement et de communication des femmes africaines. Ce réseau existe depuis plusieurs années et travaille en RDC avec le Comité National Femme et Développement ( CONAFED). Les femmes de la RDC ont milité quand il y a eu des problèmes de paix notamment dans l'accord de Sun City mais aussi lorsqu'il fallait intégré la parité dans la constitution du pays, les organisations des femmes se sont levées  pour que la RDC puisse disposée d'une loi de mise en oeuvre des droits de la femme. Voici quelques exemples d'activités où les femmes ont milité main dans la main. Il nous semble donc possible pour les femmes d'unir leurs forces pour revendiquer leurs droits et amener l'autorité à mettre en œuvre toutes les conventions, textes et autres instruments internationaux  auxquels la RDC a souscrit.

 En terme de statistique, que pouvez-vous nous dire par rapport à la représentativité des femmes dans les instances de décision?

 Jeanne Nzuzi : nous constatons que 25 ans après la déclaration de Beijing , la République Démocratique du Congo ne respecte  toujours pas  le quota de 30 %  recommandé. Bien que notre constitution prône la parité 50 /50 la représentativité des femmes est toujours faible. 

- Au niveau de l'assemblée nationale nous sommes à 12 %

-  Au niveau du Sénat elles sont à 23 %

- Au niveau du Gouvernement Central les femmes sont représentées à 27 %

- Au niveau du secrétariat administratif elles sont à 13% 

-  Au niveau de l'Assemblée Provinciale elles sont à 9%.

-Gouverneur des provinces : il n'y a aucune femme gouverneur de province

-  Au niveau de la magistrature, elles sont représentées à 10% .

- Dans l'armée et la police il n' y a pas plus de cinq femmes généraux

-À  l'international nous sommes à la 153ème position sur 193 États membres de l'Union Parlementaire International. 

 Pourquoi avez - vous choisi Kinshasa, le Sud - Kivu et la province du Kwuilu pour mener votre combat ? 

 Jeanne Nzuzi : nous justifions ce choix par le fait que nous n'avons pas assez de moyens et de partenaires pour bien mener notre combat dans toutes les autres provinces. Les différents partenaires qui viennent vers nous choisissent eux-mêmes le secteur ou la province qu'ils veulent investir. Nous dépendons de nos partenaires. 

C'est depuis 2006 que le Comité National Femme et Développement ( Conafed)  milite pour la prise en compte du genre non seulement pour les postes de prise de décision mais aussi dans les listes électorales.

Grâce Guka