RDC: la VSV dénonce la condamnation “injuste” de 12 membres de Lucha à Beni pour avoir manifesté contre l’inefficacité de l’état de siège

Les militants de Lucha condamné à 1 an de servitude principale
Les militants de Lucha condamné à 1 an de servitude principale

L’ONG de défense des droits de l’homme, la Voix des Sans voix pour les droits de l’homme (VSV) a réagi à la suite de la condamnation à un an de prison, par le tribunal militaire garnison de Beni, de 12 militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha). 

Ces jeunes, pour rappel, avaient été arrêtés le 13 novembre 2021 pour avoir manifesté contre l’état de siège instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri dont ils ont dénoncé l’inefficacité. Pour la VSV, cette condamnation est injuste.

« La VSV qui a soutenu et soutient l’état de siège pour la restauration de la paix à l’Est de la RDC en général et dans les deux provinces citées en particulier est cependant choquée par les violations récurrentes des droits humains qui y sont commises au grand dam de la population. Le dernier cas en date est la condamnation injuste, vendredi 1er avril 2022 par le tribunal militaire garnison de Beni de 13 DDH membres de Lucha », lit-on dans le communiqué de cette ONG.

Elle appelle au respect par les autorités militaires des principes et valeurs démocratiques pour leur acquittement pur et simple. « Il est inadmissible que des personnes soient arrêtées et condamnées pour avoir exercé leur droit à la liberté de manifester pacifiquement ou pour avoir exprimé leurs opinions en critiquant l’état de siège », poursuit le communiqué.

La VSV rappelle qu’en octobre 2021, elle avait demandé aux autorités congolaises d’être tolérantes à l’égard des voix critiques contre l’état de siège et de considérer ces voix comme des cris de détresse émanant des personnes qui veulent la paix, le rétablissement rapide de l’autorité de l’Etat au regard des souffrances indicibles dans lesquelles vivent les populations du Nord-Kivu et de l’Ituri. 

Les 12 militants de Lucha détenus à la prison de Kangbayi, ont interjeté appel à cette condamnation.

Japhet Toko