Processus électoral en RDC : la CENI rassure les personnes vivant avec handicap

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Le 2ème vice-président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Didi Manara, au nom du président Denis Kadima Kazadi, a lancé les travaux préparatoires du cadre de concertations entre la Centrale électorale et les personnes vivant avec handicap (PVH) issues de la composante genre et diversité.

« La catégorie que vous représentez au regard des statistiques à notre possession établies en 2021, c'est en fait 10 millions des personnes vivant avec handicap parmi les Congolaises et Congolais. Soit un dixième de la population. Laisser cette catégorie de côté par rapport à ce processus au bout duquel la population elle-même va choisir ses propres dirigeants serait complètement absurde. C'est pourquoi, la Centrale électorale a deux objectifs majeurs : c'est de vous confirmer qu'effectivement vous faites partie intégrante du processus mais bien plus, tenir compte de vos suggestions en vous écoutant pour intégrer tout cela dans nos travaux en cours d'évolution » , a rassuré Didi Manara.

Et à Denis Kadima Kazadi qui a rejoint les autres membres de la CENI de renchérir:

« Un autre point assez important évoqué en rapport avec l'intégration des personnes vivant avec handicap dans certaines de nos réunions thématiques. Il faut avouer que si cela n'a pas été fait, c'est une omission à corriger. Désormais, il faudrait donc les associer. Lors de mon séjour dernièrement à Washington au siège d'IFES (Fondation internationale pour les systèmes électoraux), force est de reconnaître qu'ils ont innové sur un certain nombre de choses notamment sur la participation intégrale de cette catégorie de nos semblables au processus électoral. Nous devrions donc nous en inspirer en vue d'améliorer notre système électoral. On peut toujours apprendre des autres. Il y aussi la question des quotas sur les listes des partis politiques. Cela dépend évidemment de ces formations politiques, mais au niveau de la CENI, on peut toujours faire du lobbying, des plaidoyers et attirer l'attention des décideurs. Si la loi pouvait changer, on aurait institué un quota. En somme, c'est une bataille, c'est dans notre agenda, qui devra se poursuivre concernant notre rôle de conseil auprès du gouvernement, au Parlement. Que vos propositions deviennent une réalité ! » .

La rencontre de ce jour était l'occasion de mettre en place des mécanismes de collaboration pour des propositions avec un suivi en ce qui concerne les personnes vivant avec handicap. Ces dernières ont proposé les dépôts des candidatures via internet pour des personnes à mobilité réduite. « Ce n'est nullement du domaine de l'impossible. Une piste qui peut être explorée et même exploitée », a répondu Denis Kadima.

La CENI a une nouvelle fois martelé sur sa ferme volonté de réaliser un au processus électoral le plus inclusif possible. La représentante de international republican institute (IRI), Majda Elbied et celui de la fondation international pour les systèmes électoraux (IFES), Mountaga Sylla.

Fonseca MANSIANGA