RDC: comment l'Union Sacrée se prépare à affronter les élections des gouverneurs ?

Vendredi 18 mars, les responsables de l'union sacrée se sont réunis au Fleuve Congo Hôtel dans la soirée. Outre la présence des membres de coordination de cette plate-forme dirigée par Félix Tshisekedi à savoir : le premier ministre Sama Lukonde, le président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso, celui du sénat Bahati Lukwebo et Augustin Kabuya, secrétaire général de l'UDPS, Jean Pierre Bemba président du MLC, a également pris part à cette rencontre.

La réunion traitant d'une question aussi capitale, à savoir comment affronter les élections des gouverneurs dans une dizaine de provinces au mois d'avril, les chefs des partis et d'autres regroupements politiques ont également été associés.

Selon nos informations, la plateforme Ensemble de Moise Katumbi n'a pas pris part à cette réunion. "Il faut faire attention, un groupe d'amis peut nous piéger avec de gros moyens", a dit Bahati Lukwebo lors de cette réunion. Rien n'est donc acquis pour l'Union sacrée qui compte prendre le contrôle de toutes les provinces dans ce qui apparaît comme un test grandeur nature pour le leadership récent de la plateforme après le départ brutal de Jean Marc Kabund, de François Beya ou encore après le divorce FCC-CACH. 

"Je salue l'intelligence de couvrir l'invitation des élus provinciaux dans le cadre du séminaire d'appropriation du programme des 145 territoires alors qu'il s'agit d'une moralisation pour les élections des gouverneurs", aurait dit Lambert Mende dans cette rencontre faisant allusion à la présence de tous les députés provinciaux dans la ville de Kinshasa invités officiellement par le Premier ministre pour un séminaire d'appropriation du programme de développement des 145 territoires alors qu'en réalité selon nos informations, c'est pour être fixés sur la conduite à prendre lors des prochaines élections. 

À quelques jours de la clôture de dépôt des candidatures pour ces élections, le ticket USN n'est toujours pas prêt. "Il y a encore plusieurs problèmes, et les responsables se rendent comptent qu'ils ne peuvent pas tout rafler dans les provinces où le FCC et Ensemble pour la République ont encore le contrôle", dit une source.

Stanis Bujakera Tshiamala