Les deux chambres du Parlement ont confirmé l’ouverture de la session de mars ce mardi. C’est la cession des enjeux politiques étant donné que le pays prépare les élections de l’année prochaine. Le député national Prospère Tunda Kasongo a, dans une interview accordée à ACTUALITE.CD dimanche 13 mars, indiqué que les lois qui doivent conduire le pays aux élections doivent être traitées a priori au cours de cette session.
"La session du mois de mars est une session essentiellement législative, on peut ajouter aussi le contrôle parlementaire qui est là dans toutes les sessions et à tout moment. Comme c'est une session législative, on doit élaborer les lois essentielles qui doivent amener le pays aux élections. Il y a la loi électorale qui, nécessairement doit être amendée et révisée, on doit la prioriser et puis la loi sur l'identification nationale, on doit connaître qui est congolais, qui ne l'est pas et les congolais doivent avoir les cartes d'identité. C'est une loi aussi importante et essentielle pour la République. Il y a aussi des propositions et projets de loi déjà déposés à l'Assemblée nationale et ensuite envoyés au bureau d'études pour avis, dès que c'est bon on va les mettre dans le calendrier", a expliqué le député national Tunda Kasongo.
Il a indiqué que le temps de grâce accordé au gouvernement par Christophe Mboso appartient déjà au passé. A ce stade, dit-il, il faut contrôler le gouvernement mis en place dans le cadre de l’union sacrée de la nation.
"Si nous avions pris l'initiative de suivre le Chef de l'État dans sa vision de l'union sacrée de la nation, c'est parce qu'il y a eu des couacs dans le pays et les députés nationaux que nous sommes, nous avons résolu que nous puissions tout faire pour répondre aux aspirations des gens qui nous ont mandatés. Nous ne pouvons pas être la caisse de résonance, nous allons travailler selon les prérogatives que la constitution donne à l'Assemblée nationale. Nous avons donné du temps au gouvernement des warriors, ce temps là est déjà passé, je crois que nous allons être maintenant à l'action pour voir l'efficacité de chaque ministre et les faibles vont être frappés”, a-t-il prévenu.
S'agissant de l'état de siège, il suggère une évaluation autour des recommandations formulées et des sanctions contre ceux qui ne les ont pas appliquées.
"Par rapport à l'état de siège, nous allons demander au bureau de faire l'évaluation, nous allons voir, si les recommandations formulées ont été appliquées, sinon nous devons savoir qui a été à la base de la non application et puis l'Assemblée nationale sera en mesure de se décider pour des sanctions. Cela relève de nos prérogatives, nous allons le faire", a-t-il conclu.
A l’occasion de la rentrée parlementaire, le Premier ministre a rappelé au gouvernement la nécessité de suivre les les différentes recommandations formulées par le parlement et d’accorder une attention particulière surtout à celles liées à l'état de siège en vigueur dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.
Clément Muamba