En réplique à la plaidoirie de Me Berthe Bitota qui a présenté son client Vincent Manga comme "ambassadeur de la paix" et sollicité de la cour son acquittement, le magistrat militaire Cyprien Muwau a lu l'un des procès verbaux d'audition de Vincent Manga daté de 2017 et assisté par le même avocat devant le magistrat militaire Maurice Lianza.
Dans ce procès verbal Vincent Manga répondant à une question du ministère public lors de la phase d'instruction préjuridictionnelle, avait reconnu avoir été appelé en renfort avec ses miliciens à Moyo Musuile (village où les deux experts avaient été tués).
A l'officier du ministère public de se poser la question : "Comment un avocat peut-il ignorer le contenu du procès verbal de son client qu'il avait assisté devant le ministère public?".
"Il y a tout sauf le droit dans cette plaidoirie qui ressemble à un réquisitoire contre le ministère public et certains prévenus", conclut le général de brigade Cyprien Muwau, qui réplique à tous les arguments avancés par l'avocat de Manga.
Sosthène Kambidi