RDC-Fizi: Bayond mining a fermé ses activités d’exploitation d’or après l’attaque armée sur son site, mais toujours aucune nouvelle de cinq chinois enlevés 

Photo ACTUALITE.CD.

Enlevés le 21 novembre dernier, les cinq chinois de la société Bayond mining qui exploite l'or à Mukera (territoire de Fizi) au Sud-Kivu n’ont donné aucune nouvelle jusqu’à ce jour. Ils ont été enlevés au cours d’une attaque du site minier par des hommes armés. 

Selon Christophe Bonane, le président de la société  civile de Mukera, les otages sont vivants, leurs ravisseurs exigent de rançon avant de les libérer.

''Jusqu'à présent ces gens ne sont pas encore libérés, nous avons toutes les précisions qu'ils sont en vie. Les gens qui sont déjà entrés en contact avec les ravisseurs nous disent qu'ils exigent un grand montant d'une somme de 1.500.000$ un montant que même les responsables de la société Bayond mining disent ne pas avoir la possibilité de trouver. Nous avons déjà créé des commissions pour trouver ces ravisseurs afin de négocier avec eux mais sans succès. Mais nous allons passer à d'autres stratégies pour que ces innocents regagnent leur vie normale'', a dit à ACTUALITE.CD le président de la société civile de Mukera.

Relire: RDC-Fizi : toujours pas de nouvelle des Chinois enlevés lors d’une attaque d’un site minier à Mukera

La société Bayond Mining exploitait de l’or en partenariat avec la coopérative minière pour le développement intégral (COMIDI) à Mukera. Depuis l’attaque et l’enlèvement de cinq chinois, le site a été déserté, aucune activité n’y est exercée, la société chinoise a plié bagage. 

L'identité des ravisseurs n’est toujours pas connue. La plupart des groupes armés actifs dans la région rejette la responsabilité, selon la société civile.

''Le problème que nous avons est que ces bandits armés n'appartiennent à aucun groupe armé bien reconnu ici chez-nous, car nous sommes déjà entrés en contact avec certains leaders de groupes armés actifs ici notamment, Mtetezi, Yakotumba et Bishambuke mais tous disent ne pas reconnaître ces gens”, a ajouté le responsable de la société civile qui déplore le silence des autorités: 

“Nous dénonçons le silence observé du côté des services de sécurité de l'État qui semblent oublier cette affaire de ces chinois  qui continuent à souffrir dans la forêt alors qu'ils devaient mettre toutes les machines en marche pour les  sauver".

Outre les cinq chinois enlevés lors de l’attaque du 21 novembre 2021 dans la localité de Mukera (secteur Mutambala), un militaire a été tué. Suite à cette attaque, la société Bayond mining a été obligée de fermer ses activités d'exploitation d'or dans ce site.

Lire aussi: RDC : deux morts dans une attaque armée contre les installations d’une coopérative minière à Fizi 

Lubunga Lavoix, à Baraka