RDC-Fizi : toujours pas de nouvelle des Chinois enlevés lors d’une attaque d’un site minier à Mukera

Carte du territoire de Fizi
Carte du territoire de Fizi

Cinq jours après l’attaque armée sur le site minier de Mukera, aucune nouvelle des cinq chinois enlevés par les miliciens. Les otages sont des membres de la compagnie Bayond Mining qui exploite l’or en partenariat avec la coopérative minière pour le développement intégral (COMIDI) dans la région.

« Nous sommes toujours dans le processus de savoir où est-ce que ces sujets chinois ont été emportés et que veulent les kidnappeurs. Nous sommes toujours dans les difficultés d'avoir des précisions sur leur situation. Comme chef local, on ne m'a pas encore appelé par qui que ce soit. Nous ne pouvons pas dire qu'ils l'ont fait pour exiger le respect du cahier de charges, car les pourparlers entre la Comidi, les Chinois et la population s’étaient passés dans de bonnes conditions. Nous devons travailler en paix et non dans la turbulence, ces groupes armés doivent cesser avec ces actes qui continuent à ternir l'image de notre localité voire du territoire en général », a dit à lundi à ACTUALITE.CD Muka Omari, chef de la localité de Mukera.

Dans la zone, plusieurs groupes armés sont actifs. Il s’agit notamment des miliciens Aleluia de Yakotumba, Biloze Bishambuke et des Mai-Mai mtetezi de Kibukila.

L'administrateur du territoire de Fizi, Kawaya Aimé affirme qu’un comité a été mis en place pour rechercher ces chinois.

« Nous avons mis toutes les machines en marche pour sauver ces sujets Chinois. Ce sont les actes à condamner fermement car ça n'avance pas notre territoire du point de vue développement. Nous devons toujours accepter de travailler avec les partenaires. Nous avons déjà un comité qui va constituer une délégation pour voir comment trouver ces ravisseurs et discuter avec ces gens », a dit l’administrateur du territoire de Fizi.

Un militaire a été tué au cours de l’attaque du site minier de Mukera. Attaque intervenue dans un contexte de « conflit » entre la population locale et la Coopérative minière pour le développement intégral (COMIDI), le partenaire Bayond Mining. La population les accuse de non-respect de son cahier de charges. Les deux sociétés sont accusées entre autres, de n’avoir pas dédommagé les paysans dont les champs ont été spoliés et de ne pas tenir la promesse de réhabiliter les routes.

Lubunga Lavoix, à Baraka