RDC: huit militaires tués dans deux attaques de rebelles présumés

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Huit militaires congolais ont été tués dans deux attaques menées par de présumés rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) contre leur position depuis le début de la semaine dans l'est de la République démocratique du Congo, a indiqué jeudi une source militaire.

"Notre position a été attaquée par les M23 à Bukima dans la nuit de mercredi à jeudi (au cours de laquelle) deux militaires ont été tués", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Muhindo Lwanzo, directeur du cabinet de l'administrateur militaire du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.

Une autre position de l'armée avait été attaquée et incendiée par le même groupe M23 dans la nuit de lundi à mardi à Runyoni.

"Six militaires ont été tués. Au total c'est huit qui ont été tués" depuis le début de la semaine, a ajouté le lieutenant-colonel Muhindo Lwanzo.

Selon l'officier, c'est la septième attaque depuis le mois de novembre menée par les M23 contre les positions de l'armée dans une zone du parc des Virunga dans le territoire de Rutshuru, au nord de Goma, capitale provinciale.

Le 8 novembre, l'armée avait accusé d'anciens rebelles du M23 d'avoir attaqué ses positions dans cette zone qui abrite également une base d'écogardes, des paramilitaires chargés de la protection du parc des Virunga, qui était momentanément passée sous le contrôle des assaillants.

Ce jour-là, plus de cinq mille personnes s'étaient réfugiées en Ouganda voisin, fuyant les violences.

La direction du groupe armé avait alors démenti être à l'origine de ces attaques.

Dernier avatar de la rébellion congolaise à dominante tutsi soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, le M23 est né d'une mutinerie, en avril 2012, d'anciens rebelles intégrés au sein des Forces armées de RDC.

Le M23 a été vaincu par l'armée congolaise appuyée par les Casques bleus de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) en 2013, après dix-huit mois de guérilla au Nord-Kivu (est) et la prise de la ville de Goma fin 2012.

Les provinces du Nord-Kivu et celle voisine de l'Ituri sont placées depuis le 6 mai en état de siège pour lutter contre des groupes armés qui terrorisent les populations civiles. Le président Félix Tshisekedi y a remplacé des autorités civiles par des officiers de l'armée et de la police.


AFP et ACTUALITE.CD