RDC-Djugu: plus de 70 000 déplacés trouvent refuge autour de la base de la MONUSCO, certains en sont à leur 4e mouvement 

Arrivée à Roe de Jean-Pierre Lacroix à Roe (Djugu)
Arrivée à Roe de Jean-Pierre Lacroix à Roe (Djugu)

70 000 déplacés vivent actuellement sous la protection des casques bleus suite à la base temporaire de la MONUSCO à Roe (Djugu, Ituri). Ils ont fui de multiples attaques de la CODECO. Certains de ces déplacés en sont à leur quatrième mouvement.

La situation est préoccupante. La zone est difficile d’accès tant pour les humanitaires que pour d’autres interventions.

Mardi dernier, Bintou Keita, la Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Cheffe de la MONUSCO, s’est d’ailleurs rendue en Ituri hier pour une visite.

Elle a notamment rencontré des représentants des déplacés, des humanitaires sur place et des autorités locales, réitérant l’engagement de la MONUSCO à faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les populations civiles et soutenir les efforts de réconciliation communautaire nécessaires pour trouver des solutions durables au conflit qui touche la zone. 

Bintou Keita a notamment fermement condamné les attaques des groupes armés contre les déplacés et autres installations civiles, dont les écoles et centres de santé.

Depuis le début l’année 2021, plus de 1,9 million de personnes sont en situation de déplacement interne, selon OCHA. Le total de personnes déplacées internes en RDC est de près de 5,6 millions. Les femmes représentent 51% de cette population déplacées. 90% des déplacements sont dus à des attaques et affrontements armés.

L’Ituri et le Nord-Kivu sont les provinces ayant accueillies le plus grand nombre de personnes déplacées et retournées au cours des 3 derniers mois.