Outre les corps de cinq personnes tuées au cours de l’attaque des miliciens gumino le 7 décembre dernier dans le village de Tubondo et d'Eciba, dans la localité de Lweba (territoire de Fizi), deux autres corps ont été découverts ce lundi par des jeunes du village. Il s’agit des corps de deux femmes qui étaient portées disparues à la suite de cette attaque.
Le bilan de l’attaque s'alourdit à 7 morts. Le président de la société civile dans le groupement de Bashimunyaka Nord, Katembo Djuma indique que les corps de deux femmes ont été retrouvés sur la rive de la rivière Lweba du côté secteur de Mutambala près de Eciba après les efforts de la population locale.
"Après l'attaque du 7 décembre, nous avons trouvé 5 corps que nous avons enterrés ici à Lweba. Mais après les enquêtes, nous avons remarqué qu'il y avait deux femmes qui étaient portées disparues. C'est pour cela que les habitants de Lweba se sont dirigés sur les collines surplombant le village de Eciba, très tôt le matin de ce lundi 13 décembre, leurs corps ont été retrouvés dans un état de décomposition, elles ont aussi été égorgées comme les autres. Vu l’état de décomposition, nous avons été obligés d’enterrer ces corps à cet endroit", a dit à ACTUALITE.CD le président de la société civile.
Ces tueries de Tubondo et Eciba ont provoqué la colère des habitants de Lweba qui, au cours de leurs manifestations, ont lynché un officier des Forces armées de la République démocratique du Congo, à cause de son appartenance ethnique. Cet acte a été condamné par le gouvernement et le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
Après cet incident, une délégation militaire est arrivée à Lweba afin de mener des enquêtes et organiser des rencontres avec les diverses couches de population et tirer l’affaire au clair sur le meurtre de cet officier du grade de major. Pris de panique, plusieurs habitants ont quitté Lweba craignant pour leur sécurité.
Lubunga Lavoix, à Baraka