RDC : le député Didace Pembe plaide pour le renforcement des conditions d’admission des étudiants en médecine et propose notamment de soumettre tous les candidats à un test organisé par l’ESU

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Le député national Didace Pembe s'est exprimé lors du débat général à la suite de la question orale avec débat adressée au ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi, au sujet de plusieurs mesures prises dans son secteur après les états généraux organisés à Lubumbashi.

S'agissant des conditions pour l'admission à la faculté de médecine, Didace Pembe estime que tout ce qui a été fait jusqu’ici n’est pas suffisant. Il a plaidé pour le renforcement d'autres mesures dans l'objectif d'améliorer la formation en médecine. Il propose notamment de soumettre tous les candidats à un concours d’admission, lequel concours sera  organisé par l’ESU et non les universités. 

« Point ne besoin de rappeler à chacun d'entre nous l'importance que revêt la formation dans la filière de médecine car les futurs médecins sont appelés à prendre des décisions sur une incidence sur la vie des êtres humains. Il ne faut donc pas prendre cette question à la légère, je pense qu’à mon humble avis, les conditions d'accès à cette filière notamment de la médecine devraient être les plus rigoureuses possible comme il en est le cas sous d'autres cieux. En RDC, tout le monde peut faire la médecine avec toutes les conséquences que cela entraînent. D'ailleurs très peu d'entre nous ont le courage de se faire soigner au pays car certains de nos médecins inspirent de moins en moins confiance. Je continue de penser que la mesure qui dit qu’on doit avoir au moins 70% (options non-scientifique) pour être admis en faculté de médecine est insuffisante, et qu'il faille renforcer. Par exemple, en exigeant que les étudiants passent un test qui sera organisé non pas par les universités séparément mais par le ministère de l'enseignement supérieur et universitaire. Sous d'autres cieux pour être admis en faculté de médecine, il faut être licencié dans une filière toute autre. L'élitisme se mérite », a-t-il dit lors de la plénière du mercredi 8 décembre.

Il affirme qu'en renforçant les mesures, c'est possible de redresser ce secteur. Il a aussi plaidé pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement où certains étudiants des universités privées bénéficient des mesures de largesse contrairement à ceux des universités publiques.

« Je pense qu’adopter une telle méthode en RDC sera salvatrice pour notre pays et contribuerait à l'amélioration tant soit peu de notre système de santé. Évitez de se voiler la face, la qualité de l'enseignement médical en particulier dans les universités autres que l’Unikin, l’Unilu et autres est moins rigoureuse. Les professeurs qui sont dans cette salle ne me contrediront pas, certains étudiants avec lesquels j'ai pu échanger sur la question m'ont fait savoir que les mêmes professeurs qui enseignent dans plusieurs universités reconnaissent qu'ils sont plus larges avec les étudiants des universités privées au motif que leurs frais académiques sont plus élevés et que les examens qu'ils composent dans les universités publiques sont plus difficiles. Il y a lieu de faire un travail de fond pour pallier cette situation », a-t-il ajouté. 

Le ministre de l’ESU avait signé un arrêté qui conditionne l’inscription des diplômés à la faculté de la médecine dès l’année académique prochaine. D’après cette décision, « ne peuvent concourir au test d’admission à la faculté de médecine que l’élève finaliste des humanités scientifiques, ceux des autres options devront présenter un diplôme d’état obtenu avec 70% au moins ». 

Berith Yakitenge