Assemblée nationale : Muhindo Nzangi insiste, « seules 16 universités sont autorisées à recruter les étudiants en médecine pour la nouvelle année académique »

Muhindo Nzangi
Muhindo Nzangi Butondo, ministre de l'ESU. Ph. Droits tiers.

Le ministre de l'ESU, Muhindo Nzangi Butondo, était face aux députés nationaux, mercredi 8 décembre, pour apporter ses éléments des réponses à la question orale avec débat portant sur la fermeture des facultés de médecine non viables, lui adressée par le député Bernard Kayumba.

Dans son speech, le patron de l'ESU s'est appesanti sur les motivations de sa décision ayant conduit à la sélection des 16 universités autorisées à recruter les étudiants en médecine. 

« Nous avions 116 facultés de médecine qui fonctionnaient dans le pays dans les conditions peu commodes, sans laboratoire, sans clinique universitaire et sans enseignants propres. Le médecin formé dans ces conditions n’en est pas un. C’est pourquoi les états généraux nous ont encouragé de commencer par assainir la faculté de médecine », a-t-il dit.

Le ministre a cité nommément les 16 établissements remplissant 60% des critères pour organiser la faculté de médecine dès l'année prochaine. Il s’agit de :

« L'université de Kinshasa ; l'université de Lubumbashi ; l'université de Kisangani ;  l'université catholique de Bukavu ; l'université protestante du Congo ; l'université évangélique en Afrique ; l'université de Kikwit ; l'université officielle de Bukavu ; l'université de Goma ; l'université de Tshumbe ; l'université catholique de Graben ; l'université Kongo ; l'université de Mbandaka ; l'université libre des pays de Grands Lacs ; l'université de Kindu ainsi que l'université Officielle de Mbujimayi », a-t-il énuméré.

Devant les élus nationaux, Muhindo Nzangi a précisé que les dispositions ont été prises pour orienter les étudiants dont les facultés ont été jugées non viables vers les établissements viables. Cette situation va demeurer jusqu'à ce que ces établissements vont remplir les critères de viabilité.

Par ailleurs, concernant les conditions de recrutement en médecine, Muhindo Nzangi a rappelé que "ne peuvent concourir au test d’admission à la faculté de médecine que l’élève finaliste des humanités scientifiques, ceux des autres options devront présenter un diplôme d’état obtenu avec 70% au moins". 

Il a insisté que les décisions prises lors des états généraux de l'ESU visent à remettre de l'ordre dans la filière de la médecine en RDC. « Nous avons pris ces décisions pour remettre de l’ordre. Et pour remettre de l’ordre, il faut fixer des critères. La formation des médecins doit être bien organisée parce que ce sont eux qui manipulent nos corps », a-t-il dit.

Jordan MAYENIKINI