RDC : « la machine électorale est déjà en marche, ceux qui sont restés c'est leur problème » (Kabund)

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Le bâtiment de la CENI-RDC à Kinshasa

Jean Marc Kabund a déclaré, vendredi 12 novembre, que l’opposition ne tenait qu’au dialogue en lieu et place d’organiser les élections dans le délai constitutionnel. Pour lui, la machine est déjà en marche après l’installation des animateurs de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et que ceux qui veulent suivre, suivront et ceux qui sont restés c’est leur problème.

« Comment allons-nous arriver aux élections dans le délai constitutionnel si la commission électorale nationale indépendante n'est pas mise en place avec ses animateurs ? Qu'on mette les animateurs, les amis refusent, nous avons compris leur souci, ils disent que si nous partons aux élections avec l'UDPS en 2023, l'UDPS va gagner et ils veulent nous amener vers le dialogue, un dialogue qui nous mènera vers une transition pour faire les élections après. Nous avions compris, nous nous sommes dits, vous bloquez la machine pour nous accuser après que nous ne voulions pas organiser les élections, c'est pourquoi nous sommes décidés de la mise en place de la commission électorale nationale indépendante et ses animateurs conformément à la loi organique votée à l'Assemblée nationale, qu'on ne vous trompe pas que ce qui se passait à l'assemblée nationale est un passage en force, nous avons voté cette loi ensemble, il y avait Ensemble de Moïse Katumbi, FCC de Joseph Kabila », a déclaré le président ad intérim de l’UDPS devant les militants à l’occasion de la journée de la base du parti.

Et de renchérir :

« C'est d'ailleurs un cadre d’Ensemble qui était l'initiateur de la proposition de loi. Venez pour mettre en place les animateurs, les gens veulent bloquer, nous avons compris que leur plan était le glissement, ils veulent nous amener vers un glissement, ça nous disons non, le délai constitutionnel sera respecté, toute tentative de vouloir nous bloquer sera vouée à l'échec, la machine Électorale est déjà en marche, ceux qui suivront, vont suivre, ceux qui sont restés c'est leur problème ».

La mise en place de la CENI a été faite sur fond de polémique. 12 de 15 membres ont été désignés par les forces politiques de la majorité et la société civile (Éducation civique électorale, associations des jeunes et féminine). Des soupçons de corruption ont émaillé la sous composante confessions religieuses où au final le choix du bloc de 6 a été approuvé au grand regret du duo CENCO-ECC qui ne tenait qu’au consensus non trouvé malgré des multiples temps additionnels accordés par l’Assemblée nationale. Les 3 postes de l’opposition sont vacants, faute de désignation de leurs délégués, eux qui accusent le processus d’être biaisé.

Ivan Kasongo