Goma : la police arrête des présumés auteurs des meurtres récurrents des changeurs de monnaie

La police a annoncé lundi 1 novembre avoir mis la main sur une bande des présumés criminels, auteurs des meurtres fréquents des changeurs de monnaie dans la ville de Goma. Il s’agit de 8 présumés bandits, arrêtés alors qu’il planifiait de tuer un changeur de monnaie le 28 octobre dernier, affirme le commissaire divisionnaire adjoint et chef de la police au Nord-Kivu, Aba Van Ang. Ils ont été présentés le lendemain au gouverneur militaire, le lieutenant général Constant Ndima. Deux autres faisant partie de la même bande sont toujours recherchés par la police.

« Cette ville a connu des tueries en chaîne dans le milieu des cambistes. Nous avons essayé de réfléchir, nous sommes arrivés à démanteler le réseau qui a mis à feu et à sang nos frères cambistes. Ainsi je devrais féliciter cet escadron qui a fait ce travail et communiquer à la troupe que ces gens-là sont entre nos mains. Dites à la population que nous avons réussi à arrêter ceux qui ont tué les cambistes à travers cette ville. Donc, la police ne dort pas, la police réfléchit », a dit le commissaire divisionnaire adjoint Aba Van Ang au cours d’une parade lundi.

Il appelle la population à continuer à collaborer avec les forces de l’ordre.  Au moins dix changeurs de monnaie ont été tués en l'espace de moins d'une année en 2020 dans la ville de Goma.

« Ces bandits nous font souffrir. Ils nous tuent et emportent nos capitaux. Nous demandons que ceux qui ont été arrêtés soient punis sévèrement. Qu'ils soient même transférés dans d'autres prisons en dehors de Goma pour qu'ils ne trouvent même pas l'occasion d'utiliser de l’influence pour être libérés. Nous remercions donc les services spécialisés pour avoir maîtrisé ces bandits. Nous réclamons justice et nous avons besoin de travailler en toute sécurité », s'est réjoui un des changeurs de monnaie opérant à Goma.

Depuis plus d'un mois, le maire policier de Goma, le commissaire supérieur principal François Kabeya a interdit la circulation des motos taxis au-delà de 19 heures locales. Décision prise après avoir constaté que plusieurs bandits utilisaient des motos pour opérer. Depuis lors, une certaine accalmie s’observe dans la ville volcanique, à part quelques cas des vols nocturnes qui sont signalés dans certains coins de la ville.

Jonathan Kombi, à Goma