RDC : l’ONU accuse le M23 d’exécutions sommaires et de violences contre les civils

Les rebelles du M23 à Kibumba
Les rebelles du M23 à Kibumba

Les Nations Unies ont dénoncé vendredi de graves violations des droits humains commises par le groupe armé M23 appuyé par l’armée rwandaise dans l’est de la République démocratique du Congo.

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, des exécutions sommaires ont été documentées dans les zones sous contrôle du M23, notamment à Minova, en province du Sud-Kivu. Les forces rebelles auraient également occupé des écoles et des hôpitaux, expulsé de force des déplacés de camps de réfugiés et soumis des civils à la conscription et au travail forcé.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade de la violence et les violations graves des droits humains qui en découlent », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. Il a également mis en garde contre un risque accru de violences sexuelles liées au conflit.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a par ailleurs signalé une situation humanitaire alarmante. L’accès à l’eau potable reste coupé à Goma, forçant la population à s’approvisionner directement dans le lac Kivu, ce qui accroît le risque d’épidémies.

Dans la périphérie de Goma, plusieurs sites de déplacés, abritant plus de 300 000 personnes, ont été partiellement ou totalement vidés, rapporte l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les déplacés ont un besoin urgent de nourriture, d’abris, de soins médicaux et de services de protection, a précisé l’agence onusienne.

Face à cette crise, Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire des Nations Unies en RDC, a appelé à un accès sans entrave à l’aide humanitaire et exhorté toutes les parties au conflit à garantir la protection des civils.