Le panel dédié aux femmes qui occupent des postes de responsabilité a été l'un des points d'orgue de "Level Up" by Makutano, des rencontres spéciales dédiées aux femmes entrepreneures. Gisèle Ndaya, ministre du Genre, famille et Enfant, Pierrette Mbombo, Directrice de la Brigade anti-fraude et Awa Ndiaye Seck de Onu Femmes étaient face à Christian Lusakweno.
"La femme est la clé de tout développement. C'est à travers elle que se construit la famille, qui est la cellule de base de la société. Il n'y a aujourd’hui, aucun secteur où sa main ne passe. Elle représente 51% de l'effectif total de la population. Sur le plan économique, sa présence peut atteindre 60 %" a rappelé Gisèle Ndaya Luseba.
Le fait d'être là base même de la société ou d'être majoritaire en termes de population offre-t-il à la femme sa place dans les instances de prise des décisions ?
Awa Ndiaye Seck précise que "les femmes présentent des compétences au même titre que les hommes. Il faudrait donner à tous les mêmes opportunités dans toutes les sphères sociales. La présence de la femme est une question d'équité, d'égalité, de société. Ce n'est pas pas qu'un combat de femme, c'est une lutte qui implique tous les acteurs de la société. "
En termes de changements observés à leurs postes de services, Pierrette Mbombo en a mentionné quelques-uns .
" Avec les défis actuels, l'extrémisme violent, la lutte contre le terrorisme, la traite des êtres humains, la douane a acquise une nouvelle mission, au delà de ses missions traditionnelles (économique et fiscale), celle de protéger la chaîne logistique internationale. A ce jour, au-delà de sa mission de lutte contre la fraude, de la traque des contrebandiers, la brigade sécurise les frontières congolaises," a-t-elle expliqué.
Et d'ajouter "cela va faire plus de 10 ans que je suis à ce poste. Les résultats sont palpables. Nous avons réussi à traquer les fraudeurs et nous les avons dévoilés au grand public. Nous avons rétabli l'ordre et la bonne gouvernance au sein de la brigade."
Quant au gouvernement, Gisèle Ndaya estime que les 27 % de postes confiés aux femmes font l'exception en termes de gestion et gouvernance.
Femmes et Antivaleurs
Faudrait-il considérer la présence de la femme comme un gage de bonne gouvernance ? Faudrait-il croire que plus il y a de femmes, plus le pourcentage des antivaleurs est réduit ?
"La femme est une conservatrice des valeurs. La femme reste naturellement attachée aux règles, aux principes. Ce qui fait que lorsqu'elle occupe un poste de responsabilité, elle fait preuve de bonne gouvernance, " a souligné Gisèle Ndaya Luseba
À Awa Ndiaye Seck de renchérir, "les femmes attachent plus d'attention à ce qu'elles font plutôt que les hommes parce qu'elles sont conscientes qu'elles sont jugées plus sévèrement que les hommes. Elles sont conscientes de ne pas être très nombreuses et sont dans l'obligation d'être plus efficaces. Plus il y a d'inclusivité dans les instances de prise de décision, mieux les décisions seront profitables à tout le monde. "
Après ce panel, un discours de la première dame a été lancé pour clôturer l'événement Level Up. Denise Nyakeru a appelé les femmes entrepreneures, jeunes et moins jeunes à se former, "car la formation ne leur épargnera pas des problèmes mais elles seront mieux équipées pour les affronter".
Prisca Lokale