Le professeur Luzolo Bambi Lessa a rappelé ce mardi 19 octobre sur ACTUALITE.CD, les dénonciations qu’il avait faites alors qu’il était conseiller spécial en matière de lutte contre la corruption et blanchiment des capitaux de Joseph Kabila : la RDC 15 milliards USD chaque année à cause des actes de corruption. Pour lui, même après le départ de Joseph Kabila du pouvoir, rien n'a changé, le pays continue de perdre cette somme. Il s’est exprimé à l’occasion des travaux des états généraux en matière de lutte contre la corruption.
"Intellectuellement les états généraux de lutte contre la corruption va permettre d'en finir avec la corruption, mais la concrétisation est un problème d'engagement de chaque congolais. Pour l'essentiel c'est une interpellation commune, donc moi je dis j'ai espoir, il ne faut jamais désespérer, la corruption n'est pas une fatalité. Nous sommes en train de rechercher les 15 milliards de tous les ans, ça n'a pas changé, qu’on nous les donne pour nourrir la population, on sait là où ça se trouve, vous savez où ça se trouve mais vous faites semblant, c'est aussi ça l'esprit de corruption. La corruption n'est pas une fatalité, on peut la vaincre, et c'est possible de la vaincre", a déclaré à ACTUALITE.CD, le professeur Luzolo Bambi Lessa.
A l'époque nommé par l'ancien chef de l'Etat Joseph Kabila, le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance, lutte contre la corruption et financement du terrorisme, Luzolo Bambi avait affirmé que la RDC, perd chaque année 15 milliards de USD.
"Il est un secret de polichinelle que d’affirmer que la corruption existe et qu’elle gangrène gravement les institutions. J’ai toujours engagé un débat sur le paradoxe congolais entre la taille de notre budget et le coulage des recettes. C’est-à-dire, nous avons un budget de 5 milliards de dollars et j’ai toujours affirmé haut que nous perdons chaque année au moins 15 milliards », avait t-il dit à l’époque.
Il avait mené plusieurs traques de corrupteurs et corrompus, mais son travail n’avait jamais réussi à stopper ce fléau.
Ivan Kasongo