La ministre d'Etat de la justice et garde des sceaux, Rose Mutombo a, au cours de l'ouverture des travaux des états généraux de lutte contre la corruption en RDC mardi dernier, invité les participants à faire des propositions pratiques, notamment en mettant en place un "mécanismes de suivi des recommandations issues de ces quatre jours de cogitation".
"Les présentes assises doivent, à mon sens, être des plus pragmatiques. En effet, il nous faut dépasser l’étape de la théorie et nous interroger sur les mesures pratiques à mettre en place pour éradiquer la corruption dans notre pays. Il nous faut également mettre en place des mécanismes de suivi des recommandations issues de ces quatre jours de cogitation", a déclaré Rose Mutombo.
Le pays est miné par la corruption qui freine son décollage. Ce fléau est surtout enregistré au sein de la classe politique, par des acteurs hautement placés, d'après l'IGF.
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Elle a en outre, insisté pour que les participants puissent proposer des actions de plaidoyer auprès du parlement, pour la revisitation du code pénal congolais, qui date de 1940 ne prenant pas en compte tous les aspects relatifs à la corruption.
"Sans avoir la moindre prétention de vouloir orienter nos travaux, je voudrais tout de même demander aux participants d’avoir égard au fait que le Décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal congolais tel que modifié à ce jour, ne prend pas en compte tous les aspects relatifs à la corruption, ce qui ne permet pas à l’organe poursuivant de qualifier comme il se doit les actes de corruption parce que, lié par le principe de la légalité des délits et des peines. Certainement chers participants, proposez-vous des actions de plaidoyer à l’endroit des parlementaires pour que notre pays soit doté d’un cadre légal approprié pour la lutte contre ce fléau", a-t-elle ajouté.
Le premier ministre a lancé ces travaux de quatre jours en présence des membres du gouvernement, de la société civile, des corps diplomatiques accrédités en RDC ainsi que des hauts magistrats.
Ivan Kasongo