Le médecin chef de division provinciale de la santé au Sankuru s’est alarmé ce jeudi 14 octobre à la suite des difficultés de sa direction provinciale à collecter les données épidémiologiques à cause du mouvement de grève des infirmiers qui dure plus de deux mois.
« La situation épidémiologique est compliquée, parce que les infirmiers qui nous informent sont en grève, les formations sanitaires n’informent pas la DPS. La situation est dominée par le paludisme sur la plan mortalité et morbidité, il y a des zones de santés qui avaient notifiés des cas de rougeoles dont nous avons riposté, avec le vaccin. La grève dure déjà plus de deux mois dans toutes les formations sanitaires, comme la plupart des formations sanitaires sont publiques. Nous travaillons seulement avec les hôpitaux où les médecins sont en train d’assumer toutes les fonctions, même celles des infirmiers », a dit le docteur Aimé Alengo.
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Le docteur Alengo lance un cri d’alarme aux autorités compétentes pour décanter cette situation car « si les établissements de l’Etat ferment leurs portes, c’est que la population est abandonnée à leur triste sort ».
L'Union nationale des infirmiers et infirmières du Congo (UNIIC) avait annoncé le début de leur mouvement de grève sur toute l’étendue du pays, le 2 août dernier. Les infirmiers revendiquent l’alignement de leurs collègues sur la liste de la prime de risque et l’amélioration de leur prise en charge salariale.
Thérèse Ntumba