Au mois de septembre dernier, le gouvernement de la République avait octroyé plus de 100 tonnes de vivres et non vivres en faveur des sinistrés des villages riverains de la province du Kasaï affectés à la suite de la pollution des eaux des rivières Tshikapa et Kasaï.
Cette aide était notamment constituée de 95 sacs de farine de maïs, 8 sacs de sel, 5 sacs de sucre, 94 bidons vides, quelques cartons de poissons salés, quelques bidons d’huile végétale, du riz, etc. Plus d’un mois après, l’assistance du gouvernement traîne toujours à Tshikapa, chef-lieu de la province. Le Gouvernement provincial dit n’avoir rien reçu en termes des frais de transport et logistique pour acheminer des vivres dans les trois zones de santé concernées.
Pour décanter la situation, l’élu de Tshikapa, le député Guy Mafuta Kabongo, l’un des premiers à avoir alerté sur la situation des habitants à la suite de cette pollution, a résolu de prendre en charge les frais de transport et logistique afin d’acheminer cette assistance et éviter la détérioration de ces vivres périssables. Il a ainsi mis à la disposition des médecins chefs de zones de santé les véhicules et barges pour le transport.
Toutefois, Guy Mafuta dit noter une faiblesse dans cette assistance du gouvernement en faveur des sinistrés. Pour lui, l’urgence vitale reste et demeure l’eau, alors qu’à ce jour, aucune solution n’a encore été trouvée.
Rappelons que l’aide du gouvernement avait été remise par le ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, Modeste Mutinga, entre les mains du gouverneur intérimaire de la province, Gaston Nkole Tshimuanga. Cette assistance s’ajoutait à une cargaison de 40 tonnes contenant des médicaments anti-diarrhéiques, des appareils et autres produits médicaux ainsi que des dépuratifs déjà envoyés par le gouvernement par le biais du ministère de la santé.
Japhet Toko